French Tech  :  Clermont Auvergne élargit son territoire pour défendre son dossier de candidature

Déjà labellisée French Tech dans le réseau CleanTech Mobility, Clermont Auvergne French Tech entend bien, avec le nouvel appel à projets en cours, saisir l'opportunité d'élargir son champ d'intervention et son territoire. Le détail du projet avec l'entrepreneur Olivier Bernasson (Airsport, pecheur.com), co-président du Comité stratégique Clermont Auvergne FrenchTech.
(Crédits : DR)

Quelle conséquence a la réforme de la French Tech sur votre organisation actuelle ? Allez-vous candidater à cette nouvelle vague de labellisation ?

Olivier Bernasson : Nous annoncerons officiellement notre candidature fin janvier 2019. Nous avons réuni un board, une communauté de douze entrepreneurs qui soutient la candidature du territoire. Ce ne sera plus la Métropole qui portera le projet, mais bien ce board d'entrepreneurs. Nous avons réuni la recommandation de 50 startups et le dossier est en cours de finalisation.

Notre première labellisation a couronné la synergie mise en place localement sur le territoire, d'abord par Le Bivouac, puis par Clermont Métropole. Depuis mai 2018, Olivier Bianchi, président de Clermont Auvergne Métropole et moi-même, coprésidons le comité stratégique qui regroupait déjà des entrepreneurs et des business angels (KorbenMyBus), mais aussi des représentants de grandes entreprises (Michelin, Limagrain) et de l'enseignement supérieur.

Qu'est-ce qui va évoluer, concrètement, avec ce nouveau dossier ?

Le territoire. De Clermont Métropole, nous allons élargir notre influence jusqu'à Issoire, au sud, et grimper jusqu'à Vichy, au nord. Nous sommes en train de créer l'association qui va rassembler tous les acteurs de l'écosystème. Elle sera composée des entreprises, des acteurs de la French Tech actuelle, des startups locales, des organismes financeurs et des institutionnels...

Cette association permettra de donner de la visibilité et de clarifier, d'identifier les interlocuteurs, de concrétiser une existence physique. Parce qu'effectivement, il existe sur le territoire un écosystème riche qui favorise l'innovation et le numérique. Nous rédigeons une charte que chacun signera et nous allons élargir aux autres thématiques, même si nous conservons bien entendu la mobilité. Et nous allons travailler sur les scaleups et la "Tech for good."

Notre taille et la proximité des acteurs sont des atouts, je suis confiant. Nous avons tout pour décrocher le label.

Est-ce que cet ensemble se réunira dans le lieu totem qui était annoncé pour mi-2019 ?

Il y aura une représentation physique de la French Tech. En revanche, nous ne savons pas encore où, ni comment elle se concrétisera.

Comment sera financé ce nouveau projet Clermont Auvergne French Tech ?

L'idée, c'est d'aider l'écosystème, avec une logique entrepreneuriale afin de s'autofinancer le plus rapidement possible. Le financement est encore à définir précisément, mais il devrait passer par les cotisations des membres de l'association. Les règles sont encore à définir. La Métropole nous soutiendra encore. À nous de mettre en place un financement vertueux : les entrepreneurs réunis dans le board ne devraient pas manquer d'idées.

Qu'est-ce qui doit changer par rapport aux pratiques actuelles ?

Olivier Bianchi et moi-même sommes à la tête de la French Tech locale. Ce label a la vertu majeure de créer de la synergie sur le territoire. Notre écosystème compte de très belles entreprises, mais elles sont cachées. Elles sont plus éparpillées que sur un territoire comme Lyon, par exemple, et nous manquons de locomotives identifiées pour les nouvelles générations.

Après les belles réussites des années 2000, comme Prizee ou Jeuxvideo.com, nous souhaitons faire émerger quelques champions pour servir de nouvelles locomotives. Ils existent : il faut juste arriver à les mettre en lumière. Ensuite, il nous faut convaincre les startups de venir s'installer sur notre territoire qui dispose des bonnes infrastrcures (fibre, immobilier attractif).

Les dispositifs tels que SomifacJeremie Auvergne 2 sont des outils financiers importants pour les attirer. Personne ne le propose ailleurs. Nous avons une image assez positive en matière d'innovation à l'extérieur même s'il faut reconnaître que notre territoire, désenclavé par la route, ne l'est absolument pas par le rail. Nous avons à travailler sur la mobilité. Ceci dit, cela finira par devenir un atout : nous aurons une longueur d'avance pour travailler à distance, sans se déplacer, puisque nous aurons appris à faire avec.

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