Hydroquest se jette à l'eau

Le fabriquant d'hydroliennes Hydroquest vient d'installer une première ferme fluviale aux portes de Lyon en partenariat avec Hydrowatt et Voies navigables de France. Dès l'an prochain, une autre verra le jour dans l'Ain. La prochaine étape passera par l'adaptation de la technologie fluviale au maritime.
La première ferme fluviale de France est portée par Hydroquest, Hydrowatt et Voies navigables de France.
La première ferme fluviale de France est portée par Hydroquest, Hydrowatt et Voies navigables de France. (Crédits : Hydroquest)

Posées sur des barges au large du parc de Saint-Clair, quatre hydroliennes conçues et fabriquées par Hydroquest prennent désormais leur part à la production d'énergie renouvelable.

Chaque année, elles devraient produire environ 1 gigawattheure d'électricité, soit l'équivalent de la consommation d'énergie de 400 foyers. Avant de parvenir à immerger ces machines, Hydroquest a développé sa technologie durant 10 ans.

"Avant la création de la société, nous avions déjà 10 ans de recherches derrière nous", précise Jean-François Simon, président d'Hydroquest, aujourd'hui à la tête de neuf brevets internationaux développés en partenariat avec EDF et Grenoble INP.

L'étranger en ligne de mire

Avant l'été, Hydroquest installera une deuxième ferme fluviale en amont du barrage de Génissiat dans l'Ain. Exploitées par la CNR, ces 39 hydroliennes devraient produire 6,7 GWh par an. Au-delà des performances, ces deux installations pilotes valident le modèle économique de l'entreprise grenobloise.

"Nous concevons les machines que nous assemblons chez des sous-traitants et que nous vendons clé en main aux producteurs d'électricité", explique Jean-François Simon.

Pour l'heure, Hydroquest ne communique pas sur son chiffre d'affaires, mais ces deux premières réalisations de fermes fluviales laissent augurer de bonnes perspectives, notamment hors de nos frontières, où la prospection commerciale débute.

"Nous sommes sur des projets importants à l'étranger", confirme le président.

Un tour de table avant d'installer des fermes marines

En parallèle, Hydroquest cultive une spécificité exclusive : se positionner à la fois sur le marché du fluvial et du maritime. Sur ce dernier créneau, dont le potentiel est 10 fois plus important que le marché fluvial, la technologie mérite encore d'être affinée.

"Nous mettrons une première machine à l'eau avec EDF cet été en Bretagne. Notre objectif est ensuite d'installer une première ferme marine pilote, avant de passer à la commercialisation à grande échelle", trace Jean-François Simon.

Pour relever ce nouveau défi, Hydroquest, dont 30% du capital est détenu par les Constructions mécaniques de Normandie (CMN), devra accroître ses fonds propres. "Nous devrons lever des fonds d'ici un an ou deux", estime le président.

Jusque-là, Hydroquest va poursuivre ses recherches sur ses fonds propres et grâce aux aides émanant de l'Union européenne, de l'ADEME et d'autres partenaires qui lui ont permis de réunir près de 20 millions depuis sa création.

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