Biotech : Magnisense lève 5 millions d'euros pour accélérer son déploiement en Europe

Après une première levée de fonds fin 2015 qui lui a permis de concevoir, enregistrer et commercialiser ses premiers tests de diagnostic d'urgence pour les maladies cardiovasculaires, Magnisense boucle un deuxième tour de table pour s'ancrer en Europe.
(Crédits : Magnisense)

La biotech Magnisense, dont le laboratoire de R&D, le contrôle qualité et la production sont implantés à Lyon, annonce ce matin une levée de fonds de 5 millions d'euros.

Pour boucler ce deuxième tour de table, la startup a ouvert son capital au fonds d'investissement belge Meusinvest, et à trois nouveaux actionnaires privés en complément des actionnaires actuels, notamment les structures d'investissement Minv SAProvestis et Concorde Capital.

"Il s'agit d'un fonds qui connaît bien le secteur de la medtech. Il va nous aider dans notre stratégie de développement. Nos actionnaires historiques nous soutiennent activement, ils ont d'ailleurs participé au tour de table", souligne Lyse Santoro, la directrice générale de Magnisense.

Marc Foidart, directeur général adjoint de Meusinvest, intègre le conseil d'administration de la biotech.

Développement européen

Magnisense entend disrupter la médecine d'urgence avec ses deux tests de diagnostic d'urgence pour les maladies cardiovasculaire.

"Il s'agit de reproduire le dosage des marqueurs cardiaques sanguins réalisé à l'hôpital mais sur une machine miniaturisé, mobile et en 15 mn. Nous pouvons faire gagner beaucoup de temps dans la prise en charge des patients en situation d'urgence", assure la directrice générale.

Déjà présent dans quelques unités de soins français (Besançon, Salanche Mont-Blanc, Sud Essone, Lyon Sud), en Suisse et en Belgique, cet argent frais doit servir au développement européen de l'entreprise, avec comme priorité l'Allemagne, les Pays Bas et la Grande-Bretagne.

"Nous ciblons le marché de l'urgence, beaucoup plus matures dans ces pays qu'en France", assure-t-elle.

Nouveaux développements

Autre enjeu : enrichir un catalogue de produits prometteurs sur la base de sa technologie propriétaire. Outre la deuxième génération de test Miag, un troisième test, dédié aux urgences hémorragiques, devrait sortir au début de l'année 2019. D'autres, dédiés aux urgences pulmonaires, rénales ou créatiques pourraient suivre.

"L'idée est d'utiliser le même lecteur pour réaliser toute une série de tests différents", précise Lyse Santoro.

En complément, Magnisense travaille sur le marché des médecins libéraux et des particuliers, avec l'idée de développer, sur le même principe, un lecteur "pas plus grand qu'une boite de kleenex" capable de réaliser des diagnostics ou des autodianostics en direct et ainsi suivre les patients.

"Notre démarche s'inscrit pleinement dans le Plan Santé du Gouvernement, c'est une solution pour répondre à la problématique des déserts médicaux".

En attendant la levée de certaines contraintes réglementaires qui lui permettraient d'exploiter davantage ce marché, la biotech de 35 salariés se concentre sur le développement commercial. Elle vient de structurer son équipe avec "5 commerciaux aguerris venus des plus grands laboratoires". Et prévoit de recruter une petite dizaine de collaborateurs en 2019.

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