D'ici 5 ans, cinq à dix tonnes de coquilles d'huîtres perlières pourraient être traitées chaque année par la future unité de production d'ingrédients issus de la nacre de la startup stéphanoise Stansea.

Grâce à un investissement d'un million d'euros environ, celle-ci devrait voir le jour au cours du deuxième semestre 2019 au sein d'une zone industrielle de Saint-Etienne Métropole.

Pour porter ce projet, une levée de fonds de 500 000 euros est en cours auprès d'un industriel français dont l'identité reste confidentielle. Stansea sous-traitait jusqu'ici sa production à un laboratoire industriel français.

Applications dans la cosmétique

Créée en 2013 près de Nancy puis rapatriée à Saint-Etienne en 2017, Stansea est née des recherches sur les perles de culture de Marthe Rousseau, chercheur au CNRS. Le principe : les coquilles d'huîtres perlières (zones intertropicales) sont récupérées une fois leurs perles récoltées puis broyées pour fabriquer une poudre de nacre très fine.

"Les recherches ont permis de démontrer l'utilité de la nacre dans le cadre de plusieurs applications", explique David Molié, époux de la chercheuse, ex informaticien de la Marine Nationale et dirigeant de Stansea.

"Notre nacre, de qualité supérieure, peut être utilisée dans les compléments alimentaires pour renforcer le capital osseux. Elle peut aussi être intégrée dans des produits cosmétiques anti-âge. Stansea a démontré que les petites molécules de la nacre permettent de rétablir la communication entre le derme et l'épiderme".

Cap sur le médical

Le couple travaille désormais à une diversification dans le médical.

"Notre objectif est d'obtenir rapidement une homologation afin de pouvoir commercialiser notre nacre en tant qu'ingrédient pour certains dispositifs médicaux".

Dans le viseur de la startup implantée dans le secteur de la biotech : l'orthopédie, avec une application directe de nacre pour faire repousser l'os, le secteur dentaire et la dermatologie.

Stansea produit aujourd'hui 100 kg de nacre par an, pour un chiffre d'affaires de 40 000 euros. Sous 5 ans, grâce à sa stratégie de développement et à la montée en puissance de son unité de production, elle devrait atteindre un chiffre d'affaires annuel de 2,5 millions d'euros.

Six personnes vont être recrutées dans les prochains mois : business developper, assistante de direction, deux techniciens et un commercial.

La startup est hébergée au village by CA, et Marthe Rousseau au Laboratoire au Laboratoire Sainbiose à la faculté de médecine de Saint-Etienne.