Teepy connecte les très petites entreprises

Teepy, le réseau social des artisans, commerçants et petites entreprises mise sur l'offre de service à destination de cette catégorie d'entrepreneurs pour asseoir son modèle économique. Et annonce une levée de fonds de 300 000 euros, émanant essentiellement de la communauté.
(Crédits : DR)

Serial entrepreneur, Jean-Emmanuel Roux a déjà créé, puis revendu, plusieurs structures informatiques. C'est ainsi qu'il côtoie le monde des très petites entreprises. Et que lui vient l'idée de monter Teepy, un réseau social dédié aux artisans, commerçants et très petites entreprises.

"Le plus difficile dans cette configuration, c'est la solitude. Chacun reste dans son coin, ce n'est pas facile de se regrouper. Or, le réseau social est un formidable moyen pour fédérer les énergies", analyse Jean-Emmanuel Roux, fondateur de Teepy.

Au-delà du décloisonnement, Teepy entend conduire ces entrepreneurs sur la voie de la transition numérique. "70 % des entreprises de cette catégorie sont invisibles sur le net ou sur les réseaux professionnels actuels", rappelle-t-il.

Mise en réseau

Le principe : les dirigeants peuvent être, en fonction de leurs besoins, mis en relation avec un réseau de partenaires sélectionnées par Teepy. Banquiers (Caisse d'Épargne en Auvergne-Rhône-Alpes), assureurs, avocats spécialistes des TPE... déjà 6 services qui couvrent les besoins en matière de comptabilité et de gestion.

Si l'inscription est gratuite, la plateforme se rémunère sur la base d'une commission d'indicateur d'affaires. Elle vise les 100 000 TPE inscrites à fin 2018, 200 000 à fin 2019 pour atteindre ensuite une moyenne de 400 000 inscriptions annuelles.

Née à Lyon, la plateforme s'étend désormais à Toulouse et à Paris. La communauté s'étoffe progressivement avec l'arrivée de nouveaux membres actifs et la création d'un statut "premium", une sorte d'ambassadeur du réseau chargé de le développer dans sa environnement.

"Cela fait partie du bénévolat et de l'entraide qui peut exister autour d'une communauté aux intérêts communs", souligne Jean-Emmanuel Roux.

Ouverture au recrutement

Autre constat : "le monde de l'intérim ne rentre pas assez chez les TPE. Elles manquent de ressources en période de maladie ou de vacances", analyse le fondateur.

Ainsi, Teepy sollicite les retraités actifs du secteur (un ancien boucher ou boulanger par exemple) qui peuvent venir soulager ou remplacer les plus jeunes.

"Nos retraités sont capables de dépanner pour des missions ponctuelles. C'est un petit complément de retraite. Cela permet également la transmission d'un certain savoir-faire", souligne Jean-Emmanuel Roux.

Lancée début février 2018, la base recense déjà 2000 candidatures (inscriptions gratuites), 30 annonces mises en ligne (70 € l'annonce) et 50 mises en relation effectives.

Sur le même principe, Teepy lancera, entre juillet et septembre, un service de location de matériel partagé, disponible dans un rayon de 50 km autour de chez soi.

300 000 euros en equity

Pour assurer son développement, Teepy compte sur la générosité et l'implication de ses membres. Non pas sur le principe du crowdfunding, mais bien sûr celui de l'investissement au capital.

"Chaque année, j'ouvre mon capital à la communauté. Ceux qui s'impliquent dans le projet peuvent aussi le soutenir. Cela a du sens pour tous", assure celui qui détient 80 % de Teepy.

Grâce à ce procédé, la startup de 7 salariés, dont 2 développeurs, a pu lancer ces Teepy Job et préparer Teepy Job. Elle prévoit 5 recrutements d'ici à la fin de l'année.

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