La base n'est pas nouvelle, mais elle laisse augurer de belles perspectives de développement. En juin prochain, la startup clermontoise Allegorithmic, créatrice d'un logiciel de "texturing 3D" élira domicile au sein des bureaux aménagés dans le Grand Hôtel Dieu.

Présente à Lyon depuis 2013, Allegorithmic se dote ainsi de locaux lui permettant de faire face à une croissance soutenue de ses effectifs entre Saône et Rhône.

"Nous avons ouvert un bureau en septembre 2016, dans des espaces temporaires de co-working, mais nous avons besoin de plus d'espace", précise Claudia Vance, directrice de la communication d'Allegorithmic.

"L'attractivité lyonnaise" fait la différence

Sur les deux prochaines années, Allegorithmic prévoit ainsi de recruter au moins 7 personnes par an. Elles viendront rejoindre ses 110 collaborateurs dont une dizaine déjà présents à Lyon. Une ville qui séduit de plus en plus les développeurs dont a besoin la start up.

"Grâce à un tissu économique local - clients et partenaires potentiels, organismes régionaux, écoles d'ingénieurs et universités - nous arrivons à recruter les profils dont nous avons besoin à un moment où le recrutement dans le bassin d'emploi clermontois s'avère moins évident. Lyon est une ville qui concurrence de plus en plus Paris pour ceux qui souhaitent travailler dans le secteur de la technologie et recherchent une qualité de vie comparable ou meilleure à celle en Ile-de-France", poursuit Claudia Vance.

Une technologie sans cesse optimisée

Comme à Clermont-Ferrand et Paris, ses deux autres implantations françaises, les collaborateurs lyonnais d'Allegorithmic, essentiellement des développeurs, se concentrent sur l'optimisation du logiciel Substance, le logiciel de "texturing 3D" sur lequel la jeune pousse clermontoise a construit sa réputation.

"Nos logiciels permettent de construire de la matière numérique. Ils s'adressent en priorité aux créateurs de jeux vidéo, mais pas seulement", décrit la directrice de la communication.

Aujourd'hui, 95% des développeurs de jeux vidéo dans le monde utilisent ce logiciel, décliné en deux versions permettant de varier les effets de matière, afin de créer des scènes de jeux et des personnages plus vrais que nature. Une technologie sans cesse améliorée grâce au travail des développeurs internes.

La croissance tirée par l'international

Actuellement, le jeux vidéo représente 50% du chiffre d'affaires de l'entreprise qui était de 13 millions de dollars (environ 10,5 millions d'euros) en 2017.

"Nous nous attendons à une progression de 30% du chiffre d'affaires en 2018", annonce Claudia Vance.

Une bonne partie de cette croissance viendra du jeux vidéo, même si désormais les architectes, les designers, mais aussi les industriels et les créateurs de mode sont aussi des clients réguliers d'Allegorithmic.

Quelque soient le secteur qui la génère la croissance, l'activité de l'entreprise est presque intégralement tirée par l'international où elle réalise 95% de ses ventes.

Pour accompagner ce développement, Allegorithmic dispose d'un bureau à Montréal, d'un à Singapour et d'un à Séoul.