En Auvergne-Rhône-Alpes, Les Premières voient plus grand

Plus de mixité, une plus grande ouverture au territoire… L'incubateur Les Premières Auvergne-Rhône-Alpes, destiné à accompagner les femmes ou les équipes mixtes dans la création de startups, veut passer à l'échelle supérieure.
L'incubateurs Les Premières Auvergne-Rhône-Alpes a accompagné la création de 13 entreprises en 2016 (Image d'illustration).

De Pionnières, le réseau national d'incubateurs est devenu Les Premières en avril dernier. Mais en Auvergne-Rhône-Alpes, cet incubateur qui accompagne les femmes dans la création et le développement d'entreprises innovantes évolue lui aussi. A commencer par sa gouvernance. Claire Saddy, anciennement responsable de l'antenne rhônalpine, est désormais à la tête de la fédération Les Premières. Pour la remplacer, un duo mixte vient d'être mis en place : Nathalie Pradines, directrice de l'agence Comadequat, devient présidente, et Claude Senger, vice-président.

Mixité

Tout comme l'exécutif, l'incubateur opère un virage et veut désormais aller vers davantage de mixité. "Même si cela restera toujours dans notre ADN de promouvoir l'entrepreneuriat féminin, nous voulons cette ouverture", explique Nathalie Pradines. Une ouverture également liée aux évolutions du marché. "Nous recevons de plus en plus de projets numériques ou digitaux, ils représentent plus de 30 % des projets incubés, or dans ces secteurs les femmes sont moins nombreuses." Si bien qu'elles s'associent souvent avec un homme.

Toutefois, pour qu'un projet soit accepté par le comité de sélection, il doit être significativement mixte. "Autrement dit, nous acceptons les projets où les femmes détiennent 49 % du capital, mais pas 5 %", illustre Marie Trouhet, secrétaire générale. Sur les 41 projets actuellement incubés, 5 sont mixtes. Une proportion qui devrait être amenée à s'accroître dans les mois à venir.

En 2016, neuf projets en émergence, 15 projets en incubation et 5 startups en incubation ont intégré l'incubateur. Au total, 13 sociétés ont été fondées, permettant la création de 27 emplois directs. Parmi elles, Maison Metagram, Les mamans poules ou encore Fundy. Depuis 2011, ce sont 60 entreprises créées, générant 240 emplois.

Ouvertures

A présent, l'incubateur, qui ne dispose que d'une antenne à Lyon, veut "faire [ses] preuves sur le plan régional", prévient Nathalie Pradines. D'ici la fin de l'année, en partenariat avec Grenoble Ecole de Management, via sa chaire Femmes et Renouveau économique, l'incubateur aura un relais dans la ville iséroise. Des projets d'ouvertures d'antennes sont également en discussion à Saint-Etienne et Clermont-Ferrand. "Mais nous devons auparavant voir quel accompagnement opérationnel nous pourrons proposer sur place." Mais aussi quel accompagnement financier. En 2016, le budget des Premières Auvergne-Rhône-Alpes s'élevait à 142 000 euros, financé par des acteurs publics comme la région Auvergne-Rhône-Alpes ou la Caisse des dépôts (29 %), des fondations et entreprises comme InExtenso ou April (36 %) et de l'autofinancement (26 %).

Un autre projet devrait voir le jour avant 2018 : la création d'une école des ventes. Le programme a déjà été mené par l'incubateur Les Premières à Bordeaux Aquitaine. L'idée est d'apprendre les techniques de vente de base, et surtout d'être suivie sur le terrain, "car on doit être son premier commercial." En attendant, l'incubateur régional lance la première édition de sa Funding week : trois jours au cours desquels les entrepreneurs ayant candidaté pour participer à des entretiens personnalisés, des ateliers avec des experts du financement.

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