Open data : un laboratoire pour traiter les données publiques à Lyon

Ce projet baptisé @rchipel vise à fédérer une communauté d'acteurs publics et privés autour de la diffusion et de la réutilisation des données publiques. Cet open data public s'incarnera en un espace de travail collaboratif qui sera ouvert en mai.

Nombreuses, mais surtout éparpillées entre moult services et directions, les données publiques devraient prochainement être rassemblées et facilement accessibles. En tout cas à l'échelle de la région Auvergne Rhône-Alpes. Un vaste chantier conduit par le laboratoire d'innovation régional. Placé sous la houlette de la préfecture, et lauréat comme ses 11 autres homologues du Programme d'investissements d'avenir, au titre du fonds "transition numérique de l'Etat et modernisation de l'action publique", @rchipel s'atèle à identifier, collecter, croiser et cartographier les données publiques régionales, pour ensuite les mettre à disposition du public. "Nous souhaitons partager ces données pour créer de la plus-value", résume Gwladys Morales, chargée du numérique à la préfecture de région Auvergne Rhône-Alpes.

Le but ultime est de parvenir à apporter la pierre d'@rchipel à la modernisation du service public. Et pour y parvenir tous les moyens sont ouverts, puisque grâce au laboratoire d'innovation, la donnée publique va pouvoir aussi bien être exploitée en interne par les administrations et les collectivités que par des acteurs privés.

Faire émerger des projets consommateurs de données

Pour relever le défi, le pragmatisme est de mise. "Il nous faut chercher et expérimenter des projets régionaux relatifs aux politiques publiques et au fonctionnement de l'administration", explique Gwladys Morales. Une première étape vise donc à associer les pourvoyeurs de données, en l'occurrence l'Etat et les collectivités territoriales, à la définition de la feuille de route d'@rchipel afin de faire naître des projets concrets, autour de trois thèmes la sensibilisation des agents à la donnée : la diffusion et la réutilisation des données publiques et l'accompagnement des collectivités locales pour l'ouverture de leurs données.

Certains projets sont déjà sur les rails à l'image de l'Urb@Data, qui accompagne les acteurs publics locaux dans la diffusion de leurs données sur le plan réglementaire et technique. A terme, il deviendra la plate-forme régionale de centralisation de ces informations.

Un espace d'échanges rue Moncey

En attendant, les titulaires des données ont bien conscience qu'un important chantier les attend en matière de standardisation et de communication. "Il faudra que nous arrivions à communiquer plus en direction des citoyens et peut être que nous travaillions sur un outil permettant de valoriser et cataloguer les réutilisations des données déjà réalisées", estimait Gwladys Morales, à l'issue d'une première journée de travail avec des représentants des collectivités et de l'Etat, organisée mi mars.

Dès le mois de mai, @rchipel s'incarnera à travers un espace de travail installé rue Moncey dans le 3ème arrondissement de Lyon. Chacun pourra alors y venir et piocher dans la base de données publiques. L'objectif est de faire en sorte que ce laboratoire soit autant fréquenté par des acteurs de l'Etat et des collectivités que par les citoyens, avec l'espoir tous confrontent leurs besoins et attentes et que les données alimentent des projets portés par le public ou le privé.

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