La startup Echy ensoleille l'intérieur des bâtiments

Créée en 2012, la startup Echy parvient à acheminer la lumière naturelle au sein des bâtiments grâce à la fibre optique. Son service R&D est basé à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme). Elle se prépare à une nouvelle levée de fonds, de 500 000 à 2 millions d'euros.
Un module de concentration disposé sur un toit, à Lyon.

Les projets de nombreuses startups s'imaginent au sein des universités. Celui d'Echy (comme ÉClairage HYbride) ne fait pas exception à la règle. Il a été imaginé à l'École polytechnique de Palaiseau. L'idée a ensuite pris corps au sein de l'incubateur Descartes de l'École nationale des ponts et chaussée, jusqu'à la fondation officielle de la jeune pousse, en 2012.

Le concept de Florent Longa et Quentin Martin-Laval, renforcée par les compétences de Stéphanie Le Beuez, était clair : faire entrer la lumière naturelle dans les bâtiments grâce à la fibre optique, et surtout dans des pièces sans fenêtre, espaces dits "aveugles".

Lumière naturelle et fibre optique

Le principe ? Capter la lumière naturelle, la transporter et la diffuser. Pour ce faire, un module de lentilles de Fresnel collecte par concentration la lumière du soleil. Fixé sur un traceur solaire, celui-ci l'oriente constamment vers le soleil. Une fois concentrée, la lumière est véhiculée à l'intérieur d'un bâtiment grâce à la fibre optique. Enfin, des luminaires spécifiques restituent la lumière dans les pièces à éclairer.

Diverses versions ont été tour à tour développées par l'entreprise. Fin 2013, une première expérimentation du système a vu le jour. Celle-ci, appelée "Eschysse", a été commercialisée pendant un an. Cette solution a notamment été choisie par la plateforme de préparation et de distribution du courrier de La Poste, à Avignon. Le système d'éclairage a été installé dans un couloir de 6m² ainsi qu'un bureau aveugle de 20m². Il est également présent au supermarché Carrefour market à Bonneval (Eure-et-Loir).

Florent Longa

Florent Longa, directeur et cofondateur d'Echy.

Une seconde version, baptisée "Echynoxe", a plus tard été développée :

"Une version améliorée et davantage finalisée. Le prix a par ailleurs été réduit et le rendement, en termes de lumière naturelle, a augmenté", note Florent Longa, directeur R&D.

À la fin de l'année 2015, un nouveau système baptisé "EchyHome" a vu le jour. Celui-ci est plus petit et est adapté aux particuliers. Sa commercialisation a débuté en janvier et plusieurs devis ont déjà été signés.

Santé, confort et ambiance

Echy a également développé un luminaire hybride qui intègre des diodes électroluminescentes. Lorsque la lumière extérieure est insuffisante, les Led prennent le relais. Un modèle connecté a d'ailleurs été présenté lors du Consumer Electronics Show (CES), à Las Vegas. Ces différentes solutions sont appréciées, notamment pour le confort qu'elles apportent à l'intérieur des bâtiments.

"Les conditions de travail sont améliorées. Imaginez : certains salariés peuvent rester une journée entière dans ces pièces. La lumière naturelle apporte un confort de travail plus agréable. Nous filtrons simplement les UV et les infrarouges. Sans compter la réduction de la consommation d'énergie, l'utilisation d'une énergie 100 % propre et durable, ou encore l'amélioration de l'efficacité d'un bâtiment", explique Florent Longa.

Vers une nouvelle levée de fonds

Si la startup compte désormais plusieurs références dans l'Hexagone, dont certaines en Rhône-Alpes (notamment le centre des impôts de Lyon, à la Part Dieu), elle vise l'international, dont les marchés anglais et allemand en Europe. L'entreprise s'appuie également sur un réseau de distributeurs à travers le monde, notamment au Moyen-Orient, en Asie et aux États-Unis. Parmi les objectifs, Florent Longa espère également pouvoir créer un outil de production, à savoir un atelier et une industrie.

Aujourd'hui, la société - en pleine croissance - compte 12 salariés (répartis sur trois établissements, en région parisienne, à Châteauneuf-sur-Isère et Aix-en-Provence). L'entreprise souhaite recruter de nouveaux profils : ingénieurs chargés de projet/recherche, chargés d'affaire. Pour remplir ces phases de développement, une nouvelle levée de fonds est prévue. Différents scénarios sont pour l'heure envisagés, allant de 500 000 à deux millions d'euros.

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