CES Las Vegas : pôles et clusters, les collaborateurs de l'ombre

La délégation Auvergne-Rhône-Alpes, représentée cette année par 34 startups, a marqué des points au CES de Las Vegas. Contrats, awards ou retombées médiatiques, rien n'arrive par hasard. En coulisses, des hommes et des femmes travaillent à leur succès.
De nombreux clusters et pôles de compétitvité sont présents à Las Vegas pour accompagner les startups de la Région.

Ils n'ont pas de stands, pas de place attitrée et pourtant, ils sont partout ! Dans la jungle bouillonnante et débridée du Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, mieux vaut les avoir pour amis. Ils sont à la fois les yeux et les oreilles des startups, souvent inexpérimentées. Eux, ce sont les représentants des pôles de compétitivité et des clusters, hommes et femmes de l'ombre, qui ont la lourde tâche de transformer le plus grand salon mondial de l'électronique grand public en un essai gagnant.

"Ici, je suis un rabatteur !"

Dans le brouhaha permanent et frénétique du CES, Isabelle Guillaume donne de sa personne, parcourant chaque jour des kilomètres dans le dédale des exposants pour dénicher la bonne personne ou le bon contact qui mettra en lumière l'une des startups d'Auvergne-Rhône-Alpes qu'elle accompagne.

"Ici, je suis un rabatteur ! s'amuse la directrice du pôle Minalogic, spécialisé dans les technologies numériques et fort de quelque 300 membres. Nous sommes non seulement des accompagnateurs dans le développement des entreprises, mais aussi des facilitateurs. On est là pour rapprocher nos PME des grands groupes présents sur le salon, trouver les bons interlocuteurs, etc. »

Lire aussi : CES 2016 : Auvergne et Rhône-Alpes feront pavillon commun

Depuis deux ans, Imaginove, autre pôle rhônalpin regroupant 250 acteurs numériques de l'image, fait également le déplacement dans la capitale du Nevada.

"Certes, nous sommes des rabatteurs, mais nous avons aussi un rôle important de conseil auprès des startups, en amont et en aval du CES. Ici, je fais de la veille pour observer les tendances et surtout pour faire de la différenciation. Inutile qu'une entreprise se batte sur un secteur déjà surreprésenté. Il faut proposer des choses différentes. On ne fait pas du tourisme quand on vient  à Vegas :on vient chercher de la croissance", estime un représentant du pôle installé à Villeurbanne.

Maximiser l'investissement

En vieux briscard, Thierry Alvergnat est celui de la délégation Auvergne-Rhône-Alpes qui connaît sans doute le mieux les coulisses du CES, via le Clust'R Numérique qu'il représente.

"Je viens sur le salon depuis 2009. Mon rôle consiste à faire du sourcing, du relevé de tendances. Les entreprises investissent beaucoup de temps et d'argent sur un salon, il faut que leur déplacement soit maximisé. J'ai l'habitude de dire que la première année, la startup vient pour créer la surprise, la deuxième année, pour créer la confiance, et la troisième, pour créer le business. C'est un travail de longue haleine ».

2016, un galop d'essai

Pour la deuxième année consécutive, l'Auvergne est présente aussi en force sur le CES, grâce notamment au travail de fond réalisé tout au long de l'année par l'Agence régionale de développement économique (ARDE) qui accompagne cette année, treize startups auvergnates.

"En deux ans de présence sur le CES, nous avons appris beaucoup, assure Jérémy Montagne de l'ARDE. Nous ne sommes pas là pour faire de la présence. Il y a de la part de l'Auvergne une vraie stratégie internationale. Cela s'apprend".

Reste qu'avec l'union des deux régions, clusters, pôles de compétitivité et l'ensemble de la filière numérique vont devoir apprendre à travailler ensemble. 2016 était en quelque sorte un galop d'essai.

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