Raidlight investit dans le made in France grâce à Ant-Tex

L'équipementier français de matériel outdoor Raidlight, installé à Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère), vient de sortir une gamme technique destinée aux trailers fabriquée sur son site isérois. La conception de cette nouvelle ligne a reçu le concours d'autres acteurs régionaux dans le cadre du projet Ant-Tex. Un programme lancé par le ministère de l'Économie et des Finances.

Le made in France n'est pas mort. La preuve. La société Raidlight (Isère) a sorti, cet été, une gamme technique destinée aux trailers dans le cadre du projet national Ant-Tex (Atelier de nouvelles technologies Textiles). Ce programme qui est porté par le ministère de l'Économie et des Finances poursuit l'objectif de développer des procédés techniques innovants en matière de textile sportif. Il est encadré dans sa réalisation pour le Cluster Sporaltec, basé à Saint-Etienne. Le coût global de l'opération, financé pour moitié par la Direction Générale des Entreprises (DGE) du Ministère, se monte à 220 000 euros.

Un projet made in Rhône-Alpes

Pour parvenir aux produits finaux, Raidlight s'est appuyé sur quatre entreprises régionales : tout d'abord sur Insoft, une société de Romans (Drôme) spécialisée dans le prototypage de chaussures, sur Toptex, un bureau d'études basé à Chanas (Isère), sur Itech, une école d'ingénieurs matériaux polymères en particulier textiles, installée à Écully (Rhône) et Roanne (Loire) et sur le lycée Argouges de Grenoble (Isère), spécialisé dans la formation professionnelle textile. In fine, les produits, qui ont nécessité deux ans de R&D, se veulent plus confortables, plus légers, plus techniques et parfaitement désignés.

Techniquement, les produits répondent à de nouveaux procédés comme la technologie laser pour la découpe et le thermocollage pour l'assemblage des pièces.

« La réussite de ce type de projet est devenue possible grâce à la collaboration étroite de l'ensemble des partenaires, le made in France ne fait pas tout, il a ses limites, mais en l'occurrence, il permet de démontrer que nous avons encore des talents notamment en Rhône-Alpes », précise Benoît Laval, PDG de Raidlight.

85 000 euros de CA en trois mois

Pour commercialiser la gamme nouvelle génération, Raidlight a créé une filiale baptisée Ino-Fab. La collection, lancée au début de l'été se compose aujourd'hui d'un sac à dos, de chaussures, de maillots et de shorts. Après tout juste trois mois de vente, les résultats semblent au rendez-vous.

« Nous avons déjà enregistré 85 000 euros de chiffre d'affaires, et notre objectif d'atteindre la barre des 500 000 euros sur le premier exercice me semble parfaitement réalisable », confie Benoît Laval.

D'ici trois ans, Raidlight vise même les 900 000 euros avec 20 % réalisés à l'international. Cette croissance estimée s'accompagnera d'une vingtaine d'embauches temps plein sur son site de Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère).

Le ministère croit à d'autres perspectives

Du côté du ministère de l'Économie, la satisfaction de voir naître ce type de réalisation est une preuve concrète que le made in France peut se révéler un vecteur de croissance. Comme l'affirme Murielle Grisot, chargée de mission à la Direction Générale des Entreprises :

« Lors de la sélection du projet, ce qui nous avait séduits, c'était la valorisation des savoir-faire français. Un projet intéressant, car sur un marché de niche où il faut néanmoins répondre aux besoins de la grande distribution. Nous avons aimé l'audace et la volonté des partenaires du projet. Maintenant, nous devons montrer ce prototype de projet à d'autres marchés de niche pour démontrer que la réindustrialisation de la France est possible. »

D'autres projets, notamment, en Rhône-Alpes seraient d'ailleurs à l'étude.

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