La SATT Lyon/Saint-Etienne sur orbite

L’accompagnement des entreprises innovantes change en Rhône-Alpes. La toute nouvelle SATT Lyon/Saint Etienne est appelée à devenir un acteur essentiel de l’innovation avec la volonté de tripler le nombre de startup en lien avec la recherche.
© Crealys

Multiplier par trois le nombre de startup en 10 ans, c'est l'objectif de la toute jeune société d'accélération de transfert de technologie (SATT) Lyon/Saint-Étienne. Lancée début 2014, elle est appelée à devenir un acteur essentiel de l'innovation en Rhône-Alpes. L'un des maux de l'économie française reste encore sa difficulté à faire rimer recherche académique avec industrialisation. Pour Marc Le Gal, directeur de la SATT/Lyon-Saint Étienne : 

« Une des conditions de la réussite, c'est de décloisonner ces deux mondes. Notre ambition est de devenir une boite à outils de création de valeur, à partir de la recherche académique. Notre mission est de permettre aux entreprises innovantes d'éclore, et aux entreprises existantes de créer des emplois, en se nourrissant de la recherche ».

Agence matrimoniale

La SATT va jouer un rôle de super incubateur presque « d'agence matrimoniale » entre les différents acteurs. Sur le plan opérationnel, d'ici le mois de juin, elle absorbera Lyon Science Transfert, structure axée sur la maturation de projets adossés à des brevets, et l'incubateur Crealys, centré sur l'accompagnement à la création d'entreprises innovantes par des chercheurs et entrepreneurs. « En réunissant les deux équipes on va gagner en efficacité et en compétences » souligne Marc Le Gal.

La SATT pourra ainsi aussi bien apporter son conseil pour des business plans, la constitution d'équipes, financer les phases de maturation des produits (prototypage, étude de marché, analyse de la concurrence) ou encore assurer la protection intellectuelle des inventions. Elle intégrera de nouveaux locaux en mai 2014 à la Doua, avec des espaces pour accueillir des projets en résidence, du prototypage et la rencontre de différents acteurs.

La société espère détecter, cette année, 80 projets innovants et en accompagner 30. L'objectif en 2020 est de 40 projets pour 145 repérés. Avec la SATT, les moyens mobilisés au profit de projets innovants, issus de la recherche, devraient être multipliés 3,5 par rapport à 2011.

57 millions d'euros sur 10 ans

Juridiquement, la SATT Lyon/Saint Étienne est une société par actions, dotée d'un capital d'un million d'euros. Elle est détenue par l'Université de Lyon (34 %), le CNRS Rhône-Alpes Auvergne (33 %) et par la Caisse des Dépôts (33 %). Elle a bénéficié du Programme d'investissement d'avenir et l'État a investi 57 millions d'euros sur 10 ans. La société pourra même participer à la création de startup et en être actionnaire.

« On souhaite à terme associer les collectivités locales pour faire de la SATT un outil de développement territorial » ajoute Marc Le Gal. La région Rhône-Alpes et le Grand Lyon pourraient apporter ultérieurement leurs concours.

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