Rhône-Alpes Auvergne : les trois Banque Populaire votent la fusion

Big bang au sein du groupe BPCE et du paysage bancaire régional : les conseils d'administration des trois établissements Banque Populaire d'Auvergne Rhône-Alpes ont voté ce mardi 19 avril la mise en œuvre de l'étude de faisabilité en vue de leur mariage. L'entité ainsi fusionnée disposera de deux milliards de fonds propres.
Les trois établissements de la région Auvergne Rhône-Alpes vont fusionner (photo d'illustration).

Les trois conseils d'administration de la Banque Populaire des Alpes, de Loire et Lyonnais et du Massif Central ont voté la mise en œuvre de l'étude de faisabilité en vue de leur fusion, ce mardi 19 avril. Au terme de cette étude, le mariage sera entériné lors des assemblées générales respectives fin 2016 avec effet rétroactif au 1er janvier.

L'ensemble alors constitué couvrira la totalité du périmètre de la région Auvergne Rhône-Alpes. Il affichera deux milliards d'euros de fonds propres, un PNB de départ de 730 millions d'euros et sera fort de 3 800 salariés.

"Il n'y aura pas de départs contraints. On va utiliser les forces vives des trois banques", assure Jean-Marie Chanon, président de la Banque Populaire Loire et Lyonnais (BPLL).

Jean-Marie Chanon

Jean-Marie Chanon, président de la Banque Populaire Loire et Lyonnais (crédit : Laurent Cerino/ADE).

Changer de braquet et de modèle

Selon nos informations, le pilotage de cette opération devait être confié à Daniel Karyotis, aujourd'hui membre du directoire de la BPCE à Paris en charge des finances, des opérations et des risques. La présidence devrait être assurée par Dominique Martinie, actuel président de Banque Populaire du Massif Central (BPMC). Les présidents des deux autres établissements, Jean-Marie Chanon pour BP2L et Lionel Baud pour Banque Populaire des Alpes (BPA), occuperont les fonctions de vice-présidents.

Cette fusion entre dans la stratégie voulue par François Pérol, président du groupe BPCE, de créer des établissements de taille plus grande et de générer des économies d'échelle.

"C'est indispensable, car nous pensons que les bons résultats seront difficiles à obtenir dans le contexte économique actuel. Il faut que l'on change de braquet et de modèle. Il faut que l'on soit plus forts. Avec des fonds propres plus élevés, nous pourrons encore mieux accompagner les PME et les ETI de la région", confirme Jean-Marie Chanon.

La gouvernance d'ensemble, et notamment l'avenir que cette nouvelle organisation confère aux directeurs généraux Jean-Pierre Levayer (BP2L) et Pascal Marchetti (BPA) ne sont, pour l'heure, pas connus.

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Commentaires 3
à écrit le 09/06/2016 à 21:28
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La banque sera plus forte face au concurrents régionaux, une bonne nouvelle pour l'économie regionale

à écrit le 20/04/2016 à 9:56
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Peu certain que cette fusion dégage de réels avantages. Karyotis est un bon cost-cutter au vu de son passage à la Palatine. Pour BPCE franco-français, le vrai levier d'économie est la fusion de BPCE et Natixis. BPCE est un gouffre avec une trésorerie...

à écrit le 19/04/2016 à 20:55
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Pour connaître (bien) cet univers (et quelques autres ...) il est démontré une fois de plus que compétence, loyauté et résultats ne suffisent pas à assurer l'avenir des meilleurs. A la différence de l'entrepreneur, le dirigeant n'a pas le droit d'êt...

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