La stratégie de marque n'est pas l'apanage des entreprises évoluant dans les biens de consommation. Ainsi, dans l'audit et l'expertise comptable, les différents cabinets adhérents au réseau international RSM se présentent, désormais, sous le pavillon de cet acronyme aux trois lettres. « Nous avons pris cette décision fin 2014 et elle est devenue effective lors de notre séminaire annuel, le 26 octobre dernier », commente Jean-Michel Picaud, président de RSM France. L'objectif est d'accroître la lisibilité de ce numéro 7 mondial, fondé il y a 50 ans, et présent dans 110 pays avec 37.500 collaborateurs réalisant 4,4 milliards de dollars (4 milliards d'euros) de chiffre d'affaires.

Cap vers l'Ouest de Rhône-Alpes

Dans l'Hexagone, RSM compte cinq cabinets indépendants (11 implantations) forts de 700 personnes. La structure lyonnaise, RSM CCI Conseils, qui s'est offerte Actitud Audit (en novembre 2014) emploie aujourd'hui près de 140 personnes implantées à Lyon, Villefranche-sur-Saône et Chambéry. «Nous pensons nous ouvrir maintenant sur l'Ouest de Rhône-Alpes, notamment à Saint-Etienne. Et pourquoi pas à Clermont-Ferrand dans le cadre de la création de la nouvelle région ? Grenoble nous intéresse aussi », énumère Pierre-Michel Monneret, responsable du pôle Rhône-Alpes de RSM.

Un holding de tête

« Notre stratégie de développement ne doit pas se faire au détriment de la cohérence du réseau », énonce Jean-Michel Picaud. Autrement dit, et si nécessaire, le holding de tête RSM France - constitué en 2014 et détenu par les 65 associés des cinq cabinets - pourra procéder directement à des opérations de croissance externe ou des créations ex nihilo. Implanté en région parisienne, en Rhône-Alpes, dans l'Ouest et l'Est de l'Hexagone, le réseau lorgne le Nord et le Sud-Ouest. Il cherche également à se renforcer dans le pourtour méditerranéen : « Actuellement, nous sommes plus à Montpellier qu'à Marseille et Nice », spécifie Pierre-Michel Monneret.

Croissance de 15 % prévue pour 2016

Outre une couverture de l'ensemble du territoire français, RSM veut, aussi, peser davantage dans l'expertise comptable et le conseil. Le réseau, dont les concurrents directs se nomment Mazars, Grant Thornton ou encore BDO, se fixe 100 millions d'euros de revenus à l'horizon de trois à cinq ans. Il a publié 68 millions d'euros de chiffre d'affaires à la clôture de l'exercice le 30 septembre dernier, soit une hausse de 10 %  (+ 15 % prévus en 2016).