Cenntro Motors France en cessation de paiement

Le repreneur de SITL va se placer sous la protection de la justice. Il espère obtenir l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire afin de se redimensionner.

C'est l'histoire malheureuse d'une chronique annoncée depuis deux mois dans une longue enquête publiée par Acteurs de l'économie . La direction de  Cenntro Motors France, société constituée en juin dernier pour reprendre les actifs de SITL, a informé le comité d'entreprise de son état de cessation de paiement, ce jeudi 23 avril. D'ici à la fin de la semaine elle devrait se rendre au tribunal de commerce de Lyon avec l'espoir de pouvoir bénéficier d'une procédure de redressement judiciaire. Dans un communiqué la direction évoque la nécessité de procéder au redimensionnement de la société basée à Lyon engendrant une réduction des effectifs parmi les 395 salariés comme elle l'avait déjà fait savoir en mars. Seul un volant d'une cinquantaine travaille effectivement aujourd'hui.

Réajustement jusqu'où ?

« Le redémarrage de la production au sein de l'usine dans le délai escompté de six mois sur les activités véhicules électriques et filtres s'est avéré difficile à tenir surtout depuis le début de l'année », justifie le communiqué. Il est précisé que Cenntro Motors Group Limited, l'actionnaire sino-américain dont les holdings sont basés dans des paradis exotiques, n'est plus disposé, en l'état, à combler les dépenses de la filiale. Le redressement judiciaire est présenté comme la seule option viable « qui devrait permettre d'assurer la pérennité de la société », dans le cadre d'un projet réajusté.

Le personnel va t'il une nouvelle fois croire à un possible sauvetage ? «Nous avons été élus pour défendre des gens. Et nous les représenterons jusqu'au bout », répond un représentant des salariés.

L'avis d'un connaisseur

Un connaisseur averti du dossier en est convaincu, « Cenntro Motors veut rester à Lyon dont il veut faire sa plateforme européenne dans le domaine des véhicules électriques. Ils ont rencontré beaucoup d'obstacles techniques et sociaux. Ils n'ont jamais dit qu'ils pourraient durablement maintenir les 400 personnes. Et ils se mettent sous la protection de la justice pour que leur plan de sauvegarde de l'emploi soit pris en charge par les pouvoirs publics. Il faut maintenant passer à la phase 2 ».

Actualisé le 24/04/14 à 7h30

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