Rhône-Alpes Création ne faiblit pas dans le soutien aux jeunes sociétés

RAC II, le fonds qui a pris la relève de RAC I en cours d’extinction, investira environ 2,7 millions d’euros, en 2014. R2V, le fonds interrégional créé avec PACA vient de réaliser sa première prise de participation.

 « Nous sommes partis d'un brevet dans un carton plein de poussière, car le CNRS n'y croyait pas. Et, nous avons trouvé l'étincelle nécessaire pour amorcer ce projet technologique auprès de Rhône-Alpes création », témoigne Fabrice Plasson co-fondateur d'Amoeba. Cette jeune pousse lyonnaise, qui produit une amibe traitant l'action néfaste de certains agents biologiques, entre autres la légionelle, dans les tours réfrigérantes, a bénéficié à trois reprises, et pour un montant global de 0,66 million d'euros, du soutien de Rhône-Alpes Création (RAC), émanation du conseil régional de Rhône-Alpes.

Une première fois dès 2011, une seconde fois en juillet 2012 et une troisième fois en avril 2014 dans le cadre d'une nouvelle augmentation de capital de 3 millions d'euros de la start up forte de 13 salariés. Cette injection de trésorerie lui était nécessaire pour la mettre à l'abri, jusqu'à l'obtention des autorisations de mise sur le marché de son produit aux USA (d'ici à un an) et en Europe (sous 24 mois).

Des sinistres et des plus-values 

 Toutes les histoires ne sont pas aussi chanceuses. En 2013, RAC a déploré le dépôt de bilan de 8 sociétés de son portefeuille. « Certaines avaient plus de dix ans d'existence. Nous n'avons pas réussi à dégager une religion par rapport à ces défaillances », reconnaît Sébastien Touvron, président du groupe RAC. Mais précisément, rappelle t'il, un fonds d'amorçage a pour vocation de prendre des risques élevés. « Avec un recul de 24 ans d'existence et l'aide apportée à 245 sociétés, nous enregistrons un taux de sinistralité de 40 % », confirme Sébastien Touvron.

Dans le même temps, des plus values ont été dégagées, de sociétés qui se sont introduites en Bourse, par exemple. Tel fut le cas, en 2012, pour Nanobiotix, pionnière en nanomédecine dans le domaine des tumeurs cancéreuses et aujourd'hui valorisée à  plus de 252 millions d'euros. Ou encore en 2013 pour Erytech Pharma, une autre biotech rhônalpine qui a conçu un procédé innovant pour affamer les tumeurs cancéreuses de la leucémie aigue lymphoblastique.

RAC II et R2V

La relève de RAC I, premier fonds dont l'extinction est prévue fin 2018, est assurée par RAC II, lancé en juillet 2012. Son capital, lui aussi détenu à 49 % par le public et 51 % par le privé, devrait être porté à 30 millions d'euros d'ici à la fin de l'année. « La stratégie d'investissement est la même que pour RAC I : jeunes sociétés régionales dans l'industrie et les services, petits tickets et syndication avec d'autres souscripteurs », énumère Sébastien Touvron. Il prévoit d'investir environ 2,7 millions, en 2014.

Quant à R2V, le fonds interrégional (Rhône-Alpes/PACA) créé cette année et cogéré par RAC et Viveris Management, il pourra miser des tickets allant jusqu'à 2,5 millions d'euros dans des projets à l'interface de plusieurs technologies et correspondant à des innovations de rupture. Une première prise de participation a été réalisée dans I-Ten, une jeune société lyonnaise préparant l'industrialisation d'une nouvelle génération de batteries en couche mince.  

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