Fil Telex : du mouvement dans la sphère politique en AuRa

[Rendez-vous #2] Comme chaque semaine, La Tribune Auvergne Rhône-Alpes vous propose désormais un retour sur les dernières actualités et nominations d'un secteur qui fait l'économie en Auvergne Rhône-Alpes, à travers son Fil Telex. Avec, cette semaine, un fil qui crépite au rythme de la sphère politique, en pleine reconfiguration depuis les dernières élections municipales, son regard est déjà tourné vers 2021.
Après un engagement de 20 années au sein de la sphère politique, l'ex-président du Grand Lyon, David Kimelfeld, rejoint les rangs du cabinet d'influence lyonnais Syntagme.
Après un engagement de 20 années au sein de la sphère politique, l'ex-président du Grand Lyon, David Kimelfeld, rejoint les rangs du cabinet d'influence lyonnais Syntagme. (Crédits : DR/Sébastien Clavel)
  • David Kimelfeld, nouvel associé de Syntagme

Il quitte la sphère politique pour se tourner vers le monde de l'influence. A 59 ans, l'ex-président de la Métropole de Lyon (de 2017 à 2020) prend un poste d'associé au sein de l'agence de communication et d'influence Syntagme, présidée par Erick Roux de Bézieux. Un mouvement qui témoigne, selon les deux hommes, d'une "longue histoire d'amitié depuis la fin des années 90", passée au travers de nombreuses campagnes électorales, où ils situaient pourtant dans des camps opposés.

Si l'ex-président de la métropole lyonnaise (également ancien maire du 4e arrondissement de Lyon et ex-vice-président du Grand Lyon en charge du développement économique) pourra ainsi s'appuyer sur son réseau au sein du monde politique et économique lyonnais, il avait également commencé par créer sa propre entreprise de commissionnaire international de transports maritimes et aériens dans les années 1990. Et ajoute à ce titre :

"Pour quelqu'un qui a eu des mandats électifs pendant 20 ans, c'est normal d'avoir un réseau politique et économique. Mais ce qui m'intéresse, c'est d'apporter une vision et des recommandations sur des problématiques de terrain, de la gouvernance des collectivités à leurs stratégies de politiques publiques, mais aussi de porter auprès des élus la voix des entrepreneurs".

David Kimelfeld en profitera d'ailleurs pour créer une SAS, Kimelfeld Conseil, qui se positionnera en complémentarité de Syntagme sur les sujets sociaux et médico-sociaux. Seule bémol : l'ancien président du Grand Lyon s'interdira toutefois, "pour des raisons déontologiques" qu'il revendique, de travailler "avec" ou "pour" la Ville et la Métropole de Lyon. Il est par ailleurs nommé directeur conseil de Thomas Marko & Associés (Venise Group).

  • Najat Vallaud-Belkacem, un retour en région AuRa ?

Et si le principal challenger de Laurent Wauquiez à la région Auvergne Rhône-Alpes n'était celui qu'on attendait ? Retirée de la vie politique depuis son échec aux législatives en 2017, l'ancienne ministre PS de l'éducation de François Hollande pourrait bien revenir sur le devant de la scène à l'occasion des régionales de 2021. Et pas forcément au sein de la capitale, mais pourquoi pas dans sa propre région "de coeur".

L'ancienne vice-présidente du Conseil régional de la région Rhône-Alpes aux côtés de Jean-Jacques Queyranne (2004 à 2008) avait également occupé des fonctions de conseillère générale du Rhône (2008 à 2014), avant de devenir porte-parole du gouvernement Hollande entre 2012 et 2014.

Selon une information de nos confrères du Journal du dimanche, l'ancienne ministre de 43 ans serait prête à sa lancer dans une bataille avec l'actuel président LR de la région Auvergne Rhône Alpes pour en prendre la tête.

Après un passage aux éditions Fayard, puis à un poste à la direction générale du l'institut Ipsos, Najat Vallaud-Belkacem avait pris en mars dernier les rênes de l'antenne française de l'ONG One. Bien qu'elle n'ait pas encore confirmé sa décision, plusieurs figures politiques locales comme le maire PS de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, pensent qu'elle en aurait l'envergure. Pierre Jouvet, l'ex-porte-parole du Parti socialiste se disait quant à lui "favorable à 100%". Reste à convaincre la principale intéressée, qui pourrait faire connaître sa réponse à l'issue d'une rencontre avec les figures de la gauche d'Auvergne-Rhône Alpes.

  • Grégory Doucet, nouveau président de la SPL Part-Dieu

Grégory Doucet Twitter

Les nouveaux élus Verts installent leurs différents organes de gouvernance. Après le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, qui a pris les commandes du Syndicat mixte des transports de l'ère lyonnaise (Sytral) il y a quelques semaines, le maire EELV de Lyon, Grégory Doucet, devient à son tour le nouveau président de la SPL Lyon Part-Dieu.

Réuni le 30 septembre dernier pour accueillir ses nouveaux administrateurs, le conseil d'administration de la SPL Lyon Part-Dieu (réparti entre 9 sièges pour la métropole et un siège pour la ville), a élu à sa présidence Grégory Doucet.

Bien que les écologistes se soient engagés sur un principe de non-cumul des mandats lors de leur campagne, le nouveau maire souhaitait suivre de près l'un des dossiers phares, à savoir de repenser l'avenir du quartier de la Part-Dieu, emblématique du 3e arrondissement de Lyon.

Là où son prédécesseur, Gérard Collomb, se voyait bien contribuer à ériger une skyline d'une dizaine de tours emblématiques de grande hauteur, afin d'offrir un emblème visuel à ce quartier d'affaires en plein renouvellement, l'élu vVert souhaite quant à lui faire appel de façon "plus massive" à la végétalisation, déployer des modes de transport doux, augmenter la part de logements, de parcs et d'équipements publics... Mais surtout, en finir avec la construction de nouvelles tours.

Bien que les deux projets, en cours de construction, de la tour Silex 2 (129 mètres) et de To-Lyon (170 mètres) ne pourront être stoppés, le nouveau président de la SPL Part-Dieu a déjà appelé à un "meilleur équilibre entre les différents territoires". Et d'ajouter, lors de son discours d'introduction : "Quartier emblématique du souffle nouveau que la nouvelle municipalité souhaite insuffler sur notre ville, l'avenir de la Part-Dieu nous tient particulièrement à cœur. (...) La Part-Dieu doit être aujourd'hui repensée, au-delà d'un quartier d'affaires, comme un véritable quartier à vivre".

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