Ils étaient jusqu'ici concentrés sur la distribution aux professionnels de santé et aux entreprises, les fabricants de masques lavables en tissu vont désormais pouvoir vendre leurs produits en pharmacie.
Attendu depuis plusieurs semaines, l'arrêté a été publié ce dimanche au Journal Officiel. Il met fin à la réquisition de l'Etat en autorisant de nouveau les quelque 22 000 officines françaises à commercialiser des masques.
"Dès le lendemain de la parution de l'arrêté, nous avons démarré les livraisons aux pharmacies. C'est une excellente chose que nos partenaires pharmaciens puissent de nouveau distribuer les masques. Ils sauront transmettre avec pédagogie les conditions d'utilisation et de sécurité", explique Elisabeth Ducottet, dirigeante de l'ETI stéphanoise Thuasne.
Elle avait mobilisé en urgence une partie de ses outils de production pour confectionner des masques. Pour la distribution au grand public, elle a élaboré deux nouveaux modèles. L'un est plutôt à destination des travailleurs, l'autre plutôt à usage privé. Un modèle enfant est également en cours de développement.
"Les deux offrent une capacité de filtration très haut de gamme. Nous nous étions lancés pour répondre à la demande de crise mais nous allons pérenniser cette production car cette épidémie va probablement changer à long terme nos habitudes", assure-t-elle.
Chez son confrère et concurrent Sigvaris, lui aussi Ligérien, on travaille également à la distribution en pharmacie. Le développement d'une solution adaptée au grand public est encore en cours mais l'entreprise devrait être prête pour le 11 mai. Chez Boldoduc, dans le Rhône, on annonce les premières livraisons dans les pharmacies à partir du 11 mai.
Réindustrialisation : quels sont ces cinq sites « clés en main » que l'Etat compte accélérer en Auvergne-Rhône-Alpes ?
Sujets les + commentés