Le département de l'Ain était l'un des derniers en France à ne pas avoir de gentilé. Suite à une consultation populaire, les habitants ont pu choisir leur nom et ont choisi de s'appeler les Aindinois et les Aindinoises, a annoncé le président du département, Jean Deguerry, le 24 juin 2018.
Environ 30 000 personnes sur les 626 127 que compte le département ont voté au terme de deux mois de consultation. Et le résultat est net : 75% des votants ont opté pour "Aindinois/Aindinoise", 20% pour "Initiain/Initiaine" et seulement 5% pour "Ainain/Ainaine".
"À l'heure où l'échelon départemental est menacé, il est important de fédérer les habitants, de renforcer une identité commune et de cultiver le sentiment d'appartenance. Je pense que cela passe par l'appropriation d'un nom", assure Jean Deguerry.
Pour encadrer cette démarche, le département de l'Ain a désigné un comité chargé de piloter la démarche. Composé de membres emblématiques ayant tous un lien privilégié avec l'Ain, on y retrouve notamment le chef étoilé Georges Blanc, plusieurs journalistes locaux, l'humoriste Laurent Gerra ou encore Marc Lambron de l'Académie française.
Premier gentilé en 200 ans
Le département de l'Ain est créé par décret de l'Assemblée nationale en 1790 en se basant sur le nom de la rivière qui le traverse, mais depuis, les habitants n'ont jamais eu de nom "officiel".
S'il s'agissait de l'un des derniers départements sans gentilé, dans beaucoup de territoires, le flou demeure pourtant.
Ainsi en Indre-et-Loire, les habitants se nomment "Tourangeaux", "Indroligériens" ou encore "Indréloiriens". Dans les Pyrénées-Orientales, ils se désignent comme "Catalans", "Pyrénéens-Orientaux", "Roussillonnais" ou, plus rarement, "Pyrénaliens", comme le rappelle l'AFP.
Réindustrialisation : quels sont ces cinq sites « clés en main » que l'Etat compte accélérer en Auvergne-Rhône-Alpes ?
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !