Le groupe franco-italien avait déjà enregistré un exercice 2017 en hausse, avec un bond de 18% de son chiffre d'affaires (8,2 milliards d'euros) et de sa marge d'exploitation de 10% pour l'exercice 2017.

La tendance se confirme aussi pour le premier trimestre 2018, où STMicroelectronics vient d'annoncer une croissance de 22,2%, pour un chiffre d'affaires de 2,23 milliards de dollars.

Au cours de ce trimestre, sa marge brute a bondi elle aussi à 39,9%, avec un résultat net de 239 millions de dollars, ce qui représente une amélioration de 131 millions de dollars en variation annuelle.

D'après un communiqué, le fabricant franco-italien précise que ces résultats se montrent supérieurs aux prévisions, en partie grâce aux applications destinées au smart driving et l'internet des objets et ce, "malgré une dynamique saisonnière plutôt défavorable pour les applications pour smartphones".

Le groupe a notamment pu compter également sur contrat important et confidentiel avec la firme Apple, passé dans le plus grand secret l'an dernier pour la commande des imageurs de l'Iphone X.

Un recentrage qui se poursuit

STMicroelectronics poursuit ainsi sur sa nouvelle stratégie de recentrage amorcée depuis un an et demi. Une bonne nouvelle pour la société, qui avait vu son chiffre d'affaires s'effondrer de 20 % entre 2005 et 2011, avant d'annoncer début 2016 l'arrêt de sa division numérique, assorti d'un plan de départs volontaires de 400 salariés sur trois ans qui n'est pas encore clôturé.

"Nous prévoyons pour le deuxième trimestre et le premier semestre 2018 une croissance du chiffre d'affaires en variation annuelle d'environ 17,5% et 19,8% respectivement. Cette croissance sera tirée par les ventes qui continueront à être meilleures que la tendance saisonnière dans les applications pour l'automobile, l'industriel et l'Internet des objets", indique le groupe, par voie de communiqué.

D'après Carlo Bozotti, l'actuel président et Ceo - qui demeure en poste jusqu'à la prochaine assemblée générale qui doit se dérouler courant mai -,"nous voyons une demande saine pour le second semestre de l'année, avec un fort carnet de commandes pour tous nos groupes produits, nos marchés finaux - dont celui des smartphones - et dans toutes les régions".

Son successeur est déjà connu : il s'agit du français Jean-Marc Chéry, actuel numéro deux du groupe, qui devrait sans surprise consolider la stratégie amorcée depuis 2016 par l'actuel Ceo.