Chambres de métiers : l'UPA dénonce "une sale campagne"

Les élections 2016 aux chambres de métiers et de l'artisanat vont laisser des traces en Auvergne Rhône-Alpes. Alors qu'ADNA a remporté la majorité des départements face à l'UPA, celle-ci est vent debout contre les méthodes « déstabilisantes » employées lors de cette campagne, par l'organisation portée par la CGPME et la Fédération française du bâtiment. Une polémique "non fondée" pour ADNA.
Bruno Cabut, président de l'UPA Rhône-Alpes.

Le feuilleton se poursuit, et les noms d'oiseaux fusent. Entre l'Union professionnelle artisanale (UPA), et Artisans de notre avenir (ADNA), organisation portée par la CGPME et la Fédération française du bâtiment (adhérente du Medef), la bataille fait rage depuis que la seconde a remporté sur le territoire régional les élections aux chambres de métiers et de l'artisanat. Sept départements contre cinq pour l'UPA, qui dominait jusque-là les chambres consulaires.

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Une défaite qui laisse un goût amer pour l'organisation interprofessionnelle qui, ce mercredi 26 octobre, par voie de communiqué de presse, dénonce "une campagne des plus déstabilisantes" menée par ADNA. "Un combat déloyal, une "sale campagne", basée sur la manipulation d'information."

Dépôt de plainte

Et de citer plusieurs faits qui se seraient déroulés durant la campagne du 1er au 14 octobre : "diffusion d'un faux communiqué de presse portant le logo UPA" - pour lequel un dépôt de plainte contre X a été déposé - ; "diffusion de fausses informations sur l'UPA, soupçonnée d'institutionnaliser les syndicats de salariés dans l'entreprise" ; "évocation des 35 h ou du RSI, sujets relevant du gouvernement ou du parlement et n'ayant aucune raison d'être dans le cadre de ces élections".

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"Avec seulement 13 % de votants, l'appel aux urnes n'a visiblement pas convaincu. Aucune liste n'a vraiment gagné et, ce, malgré les énormes moyens financiers déployés par ADNA [...]", déclare Bruno Cabut, président  de l'UPA Rhône-Alpes. Et de poursuivre : "L'éviction de la voix de l'UPA au profit d'une CGPME qui se targue déjà de parler au nom de toutes les entreprises ne passera pas."

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Remise en question

Du côté d'ADNA, ces critiques ne sont pas "fondées". Alain Audouard, conforté dans son fauteuil de président de la chambre de métiers du Rhône, estime qu'avec ce genre de message "l'UPA recherche la polémique". Et de répondre : "Ils ont les résultats de la campagne qu'ils ont mené. Qu'ils se remettent en question." Avant de mettre en garde :

"S'ils cherchent la petite bête, attention à ce que cela ne se retourne pas contre eux." Ajoutant au passage qu'ADNA "saura attendre le bon moment pour riposter". Ambiance.

Avec 48 sièges chacun, l'enjeu désormais pour l'UPA et ADNA est désormais la présidence de la chambre régionale (présidée actuellement par l'UPA) dont l'élection interviendra le 16 novembre.

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