Le Conseil municipal de Grenoble, dirigé par le maire Eric Piolle (EELV) a décidé lundi soir de voter le retrait de sa participation au financement du projet ferroviaire Lyon-Turin.
Le protocole d'accord signé en 2007 par l'ancien maire Michel Destot PS), farouche partisan du Lyon-Turin et rapporteur pour le gouvernement des pistes de financement innovant pour ce projet pharaonique de 26 milliards d'euros, engageait Grenoble, le département de l'Isère et la communauté d'agglomération, à hauteur de 130 millions d'euros.
"Ce projet d'un autre temps, dont les coûts ne cessent de déraper alors que le
chantier n'en est qu'au commencement, est déjà un gouffre financier qui n'a jamais su
démontrer son utilité", déclare Jérôme Cucarollo, porte-parole d'EELV Rhône-Alpes, emboitant le pas au maire de Grenoble.
La délibération du conseil municipal propose également "d'exprimer son opposition [...] au projet d'une nouvelle liaison ferroviaire transalpine entre Lyon et Turin, en particulier le percement d'un tunnel international de plus de 50 kilomètres".
Si Matteo Renzi, chef du gouvernement italien, et François Hollande ont signé en mars2016 à Venise un protocole additionnel de 8,4 milliards d'euros, le financement du projet n'est pas encore bouclé, notamment côté français.
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