Genève davantage tournée vers l’international que Lyon

Selon une étude de l'Insee portant sur le rayonnement international de Lyon et de Genève, la première, capitale de la région Rhône-Alpes détient le plus grand nombre de liens capitalistique formant les groupes multinationaux, mais Genève « domine » sur le plan international. Le rayonnement international de Rhône-Alpes s'appuie peu sur les villes de la région lémanique voisine.

L'étude sur rayonnement international publiée par l'Insee montre les disparités entre Rhône-Alpes portée par Lyon et Grenoble, et l'Arc lémanique avec Genève.

L'organisme détaille ainsi qu'une « forte présence » des firmes multinationales dans les activités industrielles et scientifiques compose le tissu économique de Rhône-Alpes, représentant une part importante de l'emploi rhônalpin tout comme, « dans une moindre mesure » d'autres secteurs tels que l'électronique, l'optique, l'industrie chimique ou les activités financière et d'assurance.

Mais l'Insee démontre qu'à l'échelle de l'ensemble constitué par la région Rhône-Alpes et l'Arc lémanique, Lyon détient le plus grand nombre de liens capitalistiques, mais Genève domine sur le plan international.

« L'aire urbaine fonctionnelle de Lyon devance celle de Genève quant au nombre total de liens financiers avec d'autres firmes (4 760 contre 3 680), mais un tiers d'entre eux sont internes à son aire urbaine fonctionnelle. Genève est plus attractive que Lyon sur le plan international : 85 % des liens de contrôle se situent à cette échelle, contre seulement 26 % pour Lyon. De même, davantage de firmes à Genève qu'à Lyon dépendent d'entreprises multinationales (75 % contre 17 %). »

lyon genève

L'étude poursuit son analyse en expliquant que « les villes rhônalpines sont davantage des villes de subordination que de contrôle, et elles ont davantage de liens au sein de leur aire, région ou pays que les villes suisses de l'Arc lémanique, plus internationalisées. Ces dernières contrôlent davantage de filiales qu'elles n'en ont de contrôlées depuis d'autres villes, et ces liens de contrôle sont principalement internationaux ».

L'internationalisation de Genève ne profite pas aux villes de Rhône-Alpes

Une grande partie de l'internationalisation des villes rhônalpines passe par Paris via Lyon, qui joue également le rôle de relais vers la région Rhône-Alpes depuis Bruxelles, Clermont-Ferrand, Londres ou Oslo. Le chemin inverse est également utilisé pour des entreprises souhaitant s'internationaliser.

En comparaison avec Lyon, Grenoble joue un rôle de relais plus national, et Genève relaie de loin les villes de Lausanne, Lyon et Grenoble, de façon moins marquée. Quant au rôle de plateforme régionale, il est encore assez fort à Lyon et Grenoble, mais quasiment inexistant à Genève.

« Ainsi, les villes rhônalpines sont très intégrées régionalement, mais peu connectées à 'internationalisation de Genève et des villes suisses. »

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Commentaire 1
à écrit le 23/12/2015 à 19:12
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Quels que remarques pour améliorer l’internationalisation de la Métropole de Lyon: - l’aéroport de Genève est quasiment saturé (une seule piste pas de possibilité d’extension) son entré dans le capital de l’aéroport de St Ex permettrait probablemen...

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