D'après une étude consacrée au recrutement, une donnée ressortait plus que les autres. Celle du temps accordé à la lecture d'un CV. 52 % des recruteurs passent moins de 30 secondes dessus, 26 % de 30 secondes à 1 minute et 22 %, seulement, plus d'une minute. Bien évidemment, cela peut venir de la présentation ou des fautes d'orthographe. Mais c'est aussi tout simplement que le CV est devenu obsolète lors d'une phase de recrutement. Les recruteurs préférant mettre en avant le contact avec le candidat, sa personnalité aux profits des compétences techniques ou des expériences passées.

Savoir-être

L'envoi d'un CV reste automatique dans un processus de recrutement. Quelque chose de convenu. Cela permet de faire une première sélection parmi les candidats, mais ce ne sera pas l'élément qui fera la différence dans la prise de décision finale. Au-delà des compétences techniques, qui restent importantes dans le choix d'un futur candidat quant à ses qualifications concernant un poste à pourvoir, les recruteurs vont avant tout chercher à savoir qui est la personne en face d'eux. C'est d'ailleurs ce qui ressort dans cette étude où 82 % des interrogés jugent comme très importante la personnalité de leur interlocuteur dans leurs critères de sélection. Le savoir-être, donc, qui n'apparaît pas dans un CV.

Communiquer pour mieux se connaître

Lors d'un entretien, les entreprises recrutent des personnes, pas une feuille de papier. Il est donc primordial de communiquer, d'apprendre à connaître le candidat, ses besoins et ses attentes, ainsi que ses motivations. La communication, dès le début du processus de recrutement, entraînera forcément une relation saine. Puisqu'au préalable, les bonnes questions, sur le savoir-être du candidat auront été posées concernant des données qui ne ressortent dans un CV :

• La vision de son futur poste
• Ses projets
• Les valeurs qui le définissent

La personnalité d'un individu ne change pas avec le temps, contrairement aux compétences techniques qui peuvent s'acquérir au cours d'une carrière professionnelle. Communiquer est donc une étape essentielle, voire indispensable, pour être dans une relation vraie, honnête, basée sur l'humain. Au contraire d'un CV qui peut être adapté à l'entreprise dans lequel le candidat va postuler (78 % des sondés). Cela peut faire la différence sur le moment, mais sur le long terme, ce ne sera pas viable puisque le candidat sera allé à l'encontre de ce qu'il est vraiment. Il va essayer de se vendre ou de dire ce que la personne en face veut entendre. Erreur.

Partager une vision commune

Replacer l'humain au cœur des échanges est un avantage pour les deux parties. Pour l'entreprise, cela permet de savoir quelles sont les zones de confort du candidat, ce qui le met dans un état de stress ou de mal-être. Mais aussi, de connaître son rapport aux autres, ce qu'il attend de l'entreprise. Cela permet tout simplement de savoir comment il va évoluer dans son environnement de travail. Pour la future recrue, cela le mettra, tout d'abord dans une situation confortable puisqu'il se sentira écouté, pris au sérieux et valorisé pour la personne qu'il est, et non pas pour la fonction qu'il pourra occuper. Et cela peut l'amener à vouloir s'impliquer dans l'entreprise, mais surtout, à être sûr de son choix.

Mettre le CV de côté pour se focaliser sur le savoir-être est la marche à suivre dans les processus de recrutement. Pour l'entreprise et le candidat, cela permet de savoir s'il existe une vision commune entre les deux parties. C'est également le moyen de placer l'humain au centre des relations. Une notion qui semble évidente, et pourtant trop souvent oubliée.

Source : Régions Job

Prochain webinar consacré au recrutement, le 27 mars prochain : https://www.ttisuccessinsights.fr/webinar/