La mobilité de demain entre raisonnabilité et compétitivité

L'enjeu majeur du XXIe siècle est de répondre aux besoins actuels et futurs du marché, des organisations et des politiques territoriales relatives aux "mobilités durables" et aux services connexes associés, estime Philippe Blanquefort directeur régional Auvergne-Rhône-Alpes de la Caisse des dépôts
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Face au poids majeur du secteur des transports dans le changement climatique, aux enjeux sociétaux, à la dépendance des territoires et des personnes, il est essentiel de placer les questions relatives à nos comportements en matière de mobilité au cœur des réflexions en matière d'innovations sociales et techniques. L'enjeu majeur du XXIe siècle est à présent de répondre aux besoins actuels et futurs du marché, des organisations et des politiques territoriales relatives aux "mobilités durables" et aux services connexes associés.

La croissance démographique, conjuguée à la dispersion des populations - plus d'un français sur deux vit en dehors des centres-villes - rend les besoins de mobilité aussi aigus qu'exigeants. Ils s'accompagnent de la transformation numérique du secteur de la mobilité combinant la valorisation des données urbaines, de mobilité et le développement lié d'une offre en matière de stationnement intelligent.

De fait, les transports et la mobilité durable qui constituent aussi et surtout un vecteur de compétitivité territoriale, de transition énergétique et de cohésion sociale devront répondre à la demande d'un volume croissant de voyageurs sans ne peser davantage ni sur l'environnement ni sur les finances publiques.
Si la valorisation et la dynamisation des territoires appellent de grands projets en matière de transports collectifs urbains et interurbains, d'intermodalité et de services numériques, leur conception s'inscrit dans un contexte économique difficile. La problématique de la mobilité est confrontée au resserrement des contraintes de finances publiques. L'urgence est donc de proposer de nouveaux modèles de financement, d'améliorer la performance des transports et de développer des offres innovantes et adaptées aux particularités des territoires. Il s'agit désormais, outre de se déplacer plus vite et plus proprement, de limiter le poids financier des infrastructures ou encore des services offerts pesant sur les budgets locaux.

Réflexion interterritoriale

Innover dans la mobilité paraît dorénavant durablement s'inscrire dans une conception duale où l'inventivité du moyen de transport le disputera à celle du montage juridique et financier. Aujourd'hui, les acteurs les plus divers : constructeurs, usagers, collectivités territoriales, État, investisseurs de court et de long terme concourent au financement du transport collectif et des mobilités alternatives, au moyen d'outils et de mécanismes de financement inédits.

Les infrastructures lourdes telles que l'hyperloop, l'anneau des sciences, les contournements urbains, s'accompagnent irrémédiablement d'une réflexion interterritoriale ambitionnant d'installer des modes de déplacements complémentaires durables et vertueux dans des villes respirables. Jamais autant de possibilités n'auront été offertes pour intégrer les enjeux d'aménagement du territoire et aider les autorités organisatrices à construire un nouveau modèle économique de mobilité durable et intégrée.

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