Comment enseigner, qu'enseigner et pourquoi enseigner ?

Le monde ne sera plus comme avant du fait de la mondialisation, de la digitalisation et de la montée de la complexité. Comment l'enseignement du futur doit-il s'adapter à cette nouvelle donne ? Par Pascal Gustin, président d’Algoé.
(Crédits : DR)

Les études et analyses prospectives sur "le futur de l'enseignement" foisonnent. La masse de travaux est considérable : vouloir en faire une synthèse est une gageure tant les approches retenues sont différentes. Le constat de départ est pourtant toujours le même : rien ne sera plus comme avant du fait de la mondialisation, de la digitalisation et de la montée de la complexité.

À partir de cette vision commune, trois grandes familles d'approches se sont développées : comment enseigner, qu'enseigner et pourquoi enseigner ? A la première question, il existe de nombreuses théories sur les formes que prendra l'enseignement. Les technologies numériques offrent une très grande variété de réponses (logiciels, applications, sites web, plateformes en lignes, etc.). Les modes de « distribution » de l'enseignement supérieur sont à définir et plusieurs scénarios sont d'ores et déjà envisagés. Les arbitrages principaux distinguant ces scénarios sont : quels seront les modes de financement ? Faut-il adopter ou non l'anglais comme lingua franca ? Quelle sera la localisation des lieux d'enseignement ? Comment l'enseignement sera connecté aux enjeux et problématiques territoriaux ?

Approche transdisciplinaire

Ensuite qu(oi)'enseigner ? Quels sont les sujets et les savoirs qu'il faudra traiter dans cet enseignement du futur ? Au-delà de l'ensemble des matières et des connaissances qu'il faudra continuer à enrichir et transmettre, Edgard Morin (à la demande de l'Unesco) a décrit les sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur dans un texte qui fait référence sur la pensée complexe.

Cette approche transdisciplinaire interroge la condition humaine et vise à nous enseigner notre identité terrienne (qui amène tous les humains à « vivre une même communauté de destin »). L'enseignement devra aussi apprendre à gérer et à affronter les incertitudes, pour mieux préparer les individus à affronter l'inattendu. Le travail sur les interrelations, avec l'étude des mécanismes de compréhension et d'incompréhension entre les individus, prendra une importance vitale.

Le sens

Mais au-delà des deux premiers points, la question du sens est bien évidemment à la racine de toutes ces réflexions. L'éveil et le développement des esprits doivent être éclairés par des objectifs. Forcément des finalités restent à définir, la notion de progrès s'avérant trop imprécise. Les futurs de l'enseignement supérieur sont multiples. Il n'y a pas vraiment de doute sur le fait que les individus seront « bien formés », techniquement, mais seront-ils formés pour le bien de l'humanité ?

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Commentaire 1
à écrit le 03/01/2018 à 19:16
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5 euros pour juste un article via internet et pour lequel je ne connais pas le nombre de pages.... (il y a peut-etre seulement 20 lignes) ? je trouve que c' est cher.... Excusez-moi, mais c'est mon sentiment....

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