En quête de performance, les territoires (communes, villes, métropoles, départements, régions, etc.) cherchent souvent à identifier et à reproduire des politiques, des méthodes, des manières de faire supposées être des bonnes pratiques. On assiste de fait à une forme de panurgisme des politiques territoriales : rares sont les collectivités qui ne cèdent pas à la mode du moment (comme dans les entreprises). La disparité des résultats constatés, particulièrement sur le long terme, les conduisent à rechercher d'autres modes d'action.
Lire aussi : Métropoles, un exemple pour l'État ?
Pourtant, ce n'est pas dans les solutions qu'il faut chercher les clefs de la performance, mais dans la manière dont sont instruites les politiques entre les acteurs publics et privés. Cela n'est pas nouveau, car, de tout temps, la systémique territoriale a incité les parties prenantes à s'accorder et à composer pour créer des synergies et des complémentarités au niveau du territoire. Cela se fait le plus souvent sous forme de confrontation et de médiation autour de propositions.
Réaction et adaptation
Les pays scandinaves et anglo-saxons ont une gouvernance axée sur la co-élaboration où la place des acteurs privés est prépondérante. La maîtrise d'ouvrage y est partagée, la planification plus légère. Cette gouvernance, basée sur une responsabilité commune, apparaît beaucoup plus efficace, car capable de réagir vite et de s'adapter aux réalités du moment, et cela, quelle que soit la maille territoriale. Le secteur privé et la société civile s'impliquent et s'engagent fortement dans l'élaboration et le pilotage des politiques et le revendiquent. À titre d'exemple, le "Business Manifesto" (élaboré après 45 meetings) portait le point de vue de 600 décideurs privés quant aux stratégies et projets du Grand Londres.
A Chamonix, le chantier du téléphérique des Grands Montets incarne défi technique et environnemental
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !