Auvergne-Rhône-Alpes : que les petits deviennent plus grands !

Lorsque d'ici quelques jours les deux régions seront unies, Auvergne Rhône-Alpes deviendra la 8e plus grande région européenne tirée par ses grandes entreprises comme Michelin ou Casino. En revanche, les TPE et PME continueront de rester dans l'anonymat. Par Jean-Pierre Lac, président de Lyon Place Financière et Tertiaire, et conseiller au Ceser

En janvier 2016, lorsque la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes naîtra, elle sera l'une des grandes régions européennes : 8e PIB et 10e population de l'UE 28. Quand on parlera des entreprises de cette région, on citera - et c'est totalement justifié - les noms des leaders de secteurs comme Michelin, Casino, Seb, BioMérieux, Plastic Omnium et bien d'autres parmi la centaine de sociétés cotées de la nouvelle région. D'autres entreprises non cotées seront également mentionnées, car leur aura internationale est déjà démontrée.

Par contre, le vaste tissu de TPE et de PME régionales continuera d'être dans l'anonymat. Ces entreprises du monde industriel ou tertiaire sont souvent trop petites - un effectif moyen de 13 salariés par entreprise industrielle de la nouvelle région - pour avoir une audience internationale et ainsi croître et devenir plus compétitives et innovatrices.

L'atout du secteur public

C'est tout le sens que prennent alors les actions du secteur public et du secteur privé, en particulier dans les domaines de la place financière et tertiaire, pour assister ces petites entreprises à devenir plus grandes.

Le secteur public, sous toutes ses formes, qu'elles soient européennes, émanant de l'État français (service de préfecture, Direccte) ou représentatives des citoyens et issues de divers types d'élections (chambres consulaires, municipalités et métropoles, conseils départementaux, conseil régional), participe activement à l'essor du secteur de nos petites entreprises si essentielles pour l'emploi, puisqu'elles représentent près de la moitié des emplois régionaux.

La multiplicité des concours financiers ou des aides au management de nos plus petites entités doit être poursuivie avec, cependant, un nécessaire effort de coordination.

Interlocuteur direct

De son côté, le secteur privé en particulier dans le domaine des professions financières et tertiaires (banque, experts-comptables, commissaires aux comptes, notaires, avocats, professions du conseil) est depuis toujours un interlocuteur direct de nos petites entreprises.

L'enjeu pour la nouvelle région est son extrême diversité autour d'un pôle métropolitain de Lyon qui, à l'inverse de ses homologues catalans ou de Lombardie, n'écrase pas la région par une prédominance en termes de population et de part du PIB. Ainsi Milan et Barcelone représentent près de 50 % de leur population régionale, alors que Lyon n'excède pas 20 % des 7,8 millions d'habitants de la future région.

C'est grâce à la bonne communication de cette métropole, internationale et attractive, avec les autres métropoles régionales et les grandes ou petites villes du futur territoire que nous réussirons à amener nos PME et ETI dans le sillage des grands groupes internationaux qui font l'orgueil d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Nos réseaux routiers ou ferroviaires mettent l'ensemble des grandes villes de la région à moins de deux heures de la métropole lyonnaise ; un autre atout pour réussir. Au réseau public et aux représentants de la place financière de faire en sorte de travailler ensemble pour le succès de toute entreprise de la région où qu'elle se trouve. Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !

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