Digitalisation, Big data et emploi

La déferlante de données générées par le développement d'Internet et la numérisation de l'économie modifie en profondeur la structure et l'organisation des métiers et des sociétés. La croissance exponentielle des flux d'informations échangés, semble ne plus avoir de limite : le zettaoctets (soit 1 021 octets) sera bientôt atteint.

L'explosion du nombre et du volume de ces données a généré de nouveaux besoins, à l'origine de l'émergence de nouvelles compétences et de nouveaux métiers. Les prestataires de services et éditeurs de logiciels se sont positionnés notamment sur : les problématiques de gestion et d'exploitation des données, de plus en plus complexes : stockage, gestion du cycle de vie, gestion de la qualité, classement/triage, sécurité, accessibilité... Et la valorisation des données et la recherche de nouveaux modèles économiques avec le développement notamment du data mining et des outils de simulation et de modélisation. Ce dernier point est d'autant plus crucial que l'intérêt et la qualité de ces masses de données sont encore très variables.

Valorisation des big data

L'utilisation et la valorisation de ces big data est aujourd'hui un axe majeur de recherche dans la quête de nouveaux modèles économiques, la donnée étant devenue une des bases de l'innovation. Le potentiel d'analyse des big data a été en premier lieu focalisé sur l'optimisation, l'amélioration des performances, la prévention et la gestion du risque. Puis la détention et le traitement de grand volume d'information ont servi à déplacer ou à capter de la valeur créée par d'autres. Ces stratégies agressives permettent aux géants du numérique de pénétrer des secteurs entiers loin de leurs métiers d'origine. Il ne s'agit pas à proprement parler de création de nouvelle valeur mais plutôt de capture et de valorisation de clientèle et de marché.

Relation client et innovation

Cette mainmise sur la relation client se fait par le biais d'une baisse du prix ou par une offre de service améliorée. Cette captation de valeur par un intermédiaire détruit bien évidemment des marges pour les producteurs qui perdent du pouvoir de négociation par rapport à leur marché. La relation client, à la base des processus d'innovation est, de ce fait, à réinventer. La reconfiguration des chaînes de valeur des secteurs industriels et tertiaires, très déstabilisante, a des impacts sur l'emploi. En ce sens la fameuse destruction créatrice de Schumpeter n'a pas encore produit les effets positifs escomptés. Les nouvelles filières ne sont pas encore là. « L'innovation destructrice » n'a pas encore cédé le pas à la « synthèse créative », source d'emplois et de nouveaux métiers.

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Commentaire 1
à écrit le 16/05/2015 à 13:40
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1024 octets ?....ce sera donc un vrai bond en arriere...;)

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