Municipales 2020 : A Aurillac comme à Clermont-Ferrand, candidats LR et LREM font front commun face au PS

A Aurillac (Cantal) comme à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), les maires sortants PS font face à des liste d’alliance ex-LREM et LR au deuxième tour des municipales. Ce revirement ne colle pourtant pas au message défendu par les candidats LREM au premier tour.
Le duo Faidy/Brenas à l'assaut de Clermont-Ferrand
Le duo Faidy/Brenas à l'assaut de Clermont-Ferrand (Crédits : Twitter)

Comme à Lyon ou à Bordeaux, afin d'obtenir le départ des maires sortants Olivier Bianchi (38,09 % des voix) à Clermont-Ferrand et Pierre Mathonier (48% des voix) à Aurillac, des candidats soutenus par la République en Marche se sont présenté face à eux au premier tour. Aujourd'hui, ils rejoignent tous les deux la liste du candidat LR au deuxième tour.

A Aurillac, Catherine Amalric (9,64 %), investie par le Mouvement radical social-libéral et soutenue par LREM rejoint Jean-Antoine Moins (42,34 %).

"Nos deux listes étaient déjà des listes d'ouverture. Nous avons retravaillé le programme, et nous avons été capable de faire preuve de méthode et de concertation pour travailler ensemble au deuxième tour sur des propositions très concrètes," assume Catherine Amalric.

A Clermont-Ferrand, Jean-Pierre Brenas (20,74%) se félicite d'avoir "topé" avec Eric Faidy (15,54 %)

"'Éric Faidy et moi même avons l'ardente volonté de mettre nos expériences propres,  économique et médicale au service de Clermont et des clermontois. Nous n'avons pas d'ambition carriériste. L'un et l'autre ne recherchons pas un deuxième mandat professionnel. Notre ambition est de servir honnêtement et de façon désintéressée cette ville à laquelle nous sommes tant attachés."

Reste qu'à Aurillac comme à Clermont-Ferrand, ce ralliement des candidats soutenus par LREM aux candidats LR ne fait pas l'unanimité dans leurs rangs et qu'il pourrait leur coûter en crédibilité. LREM a retiré son investiture à Eric Faidy tandis qu'une dizaine de colistiers d'Eric Faidy au premier tour dénonce "cette démarche qui renie le projet de transformation que nous avions construit ensemble. Nous considérons que les valeurs affichées par Jean-Pierre Brenas, soutien à la Région Auvergne-Rhône-Alpes de messieurs Wauquiez et Hortefeux, sont incompatibles avec les nôtres... La décision de M. Faidy et de certains de ses colistiers relève pour nous d'une démarche personnelle et d'un arrangement politicien qui aboutit à une alliance contre nature."

A Aurillac, nos confrères de La Montagne relève que la présidente du Mouvement radical social-libéral Josiane Costes qualifie cette alliance de "magouille électorale".

Si les élus LR sont souvent résolument opposés à la politique mise en place par Emmanuel Macron et son gouvernement, ils ont cependant été capable de séduire localement des candidats LREM.

Les programmes écologique, social et économique de ces deux familles politiques ont trouvé des valeurs communes. Jean-Pierre Brenas considère que les deux mouvements sont poussés par "des projets très proches et totalement compatibles, des sensibilités différentes mais pas très éloignées, et surtout nous avons toper virtuellement avec Éric Faidy sur des valeurs : la mise à disposition de sa personne pour la collectivité, pour le bien commun, la fin des professionnels politiques à la mairie qui laisse place à des professionnels de la Société Civile qui ne veulent pas faire carrière, mais qui mettent leur expérience au service de la ville."

Au soir du deuxième tour, quelques soient les scores à Aurillac et à Clermont-Ferrand, LR aura réussi à mettre des bâtons dans les roues des candidats PS et à affaiblir l'unité de LREM.

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