Emirates plaide pour deux vols de plus à Lyon

La ligne Lyon-Dubaï est un succès après deux années d’existence, Mais la compagnie Emirates redoute une saturation et demande la possibilité d'opérer deux vols de plus depuis l'aéroport de Saint-Exupéry.

Deux ans après le lancement de la ligne Lyon-Dubaï, Emirates dressait ce mardi un bilan opérationnel. Seule ligne long-courrier permanente au départ de Saint Exupéry, le Lyon-Dubaï a transporté depuis le 5 décembres 2012, 200 000 passagers, avec un taux de remplissage de 80 %, selon la compagnie aérienne.

Un succès pour Emirates qui voudrait désormais passer à la vitesse supérieure, avec un vol quotidien contre cinq vols hebdomadaires aujourd'hui assurés par un Boeing 777. Mais pour l'instant, c'est un niet de la part de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Les droits au trafic entre la France et les Émirats Arabes Unis dépendent d'un accord bilatéral entre les deux pays.

Droits au trafic supplémentaires

En comparaison, Emirates assure deux vols par jour au départ de Milan, et un vol quotidien depuis Genève. "Nous commençons à avoir des passagers qui partent et reviennent sur Genève notamment les jours ou nous n'opérons pas à Lyon", souligne Thierry de Bailleul, Directeur général d'Emirates France. La compagnie cristallise la question des droits au trafic supplémentaires exigés par le patronat lyonnais, mais également par les élus du Grand Lyon et de Rhône-Alpes, dans la perspective de la privatisation d'Aéroports de Lyon.

Emirates s'inquiète également des préconisations du rapport parlementaire Leroux qui recommande de ne plus accorder de droits au trafic supplémentaires aux compagnies aériennes du golfe. "Si l'on met ce rapport en perspective avec la volonté de privatiser l'aéroport de Lyon, cela me semble paradoxal. Si tout est bloqué, un investisseur potentiel se posera la question de savoir quelle croissance il pourra espérer, et avec quelles compagnies".

Effets bénéfiques sur l'économie

Le directeur général met en avant les effets bénéfiques de l'ouverture de la ligne pour Lyon et sa région sur le tourisme et les milieux d'affaires. "Nous n'avons pris de passagers à personnes. Nous avons créé un marché. Dans une optique de décentralisation économique, nous sommes un outil. Ce n'est pas l'intérêt particulier d'une compagnie, mais d'une communauté d'affaires et touristique. Je ne serai pas choqué de voir arriver une compagnie chinoise ou sud-américaine " plaide Thierry de Bailleul.

En un an, l'Office du tourisme ONLYON a vu augmenter le nombre de Japonais de + 35 % et celui d'Australiens de + 26 %. La moitié des 200 000 passagers du Lyon-Dubaï prennent ensuite une correspondance au départ des Émirats. Si des droits au trafic étaient libérés, Emirates assure qu'elle pourrait immédiatement assurer sept vols hebdomadaires. La compagnie lorgne aussi sur des fréquences supplémentaires à Nice et de nouvelles destinations au départ de Bordeaux ou Toulouse.

En vidéo : les deux ans de la ligne Lyon-Dubaï sur France 3 Rhône-Alpes

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