Article publié à 18h10 et mis à jour à 20h15 par M-A D
Sans surprise, Georges Képénékian a ceint l'écharpe tricolore de maire de Lyon, ce lundi 17 juillet à 18H08 lors d'un conseil municipal extraordinaire. Premier adjoint en charge de la Culture, depuis 2014, il a été élu à la tête avec la majorité absolue, dès le premier tour, avec 49 voix pour, sur les 70 suffrages exprimés au sein de cette assemblée de 73 conseillers. Il devient ainsi le 35e premier édile de l'ancienne capitale des Gaules.
Ce fidèle parmi les fidèles de Gérard Collomb, présenté comme un humaniste, remplace l'actuel ministre de l'Intérieur, démissionnaire suite à la combinaison de la loi du non-cumul des mandats et de l'exercice d'un maroquin ministériel exigeant. L'ancien maire du 9e avait accédé à l'hôtel de ville, place de la Comédie, en 2001.
Le chirurgien urologue, pilier du centre hospitalier Saint Joseph-Saint-Luc à Lyon, a fait son entrée, en 2008, au conseil municipal de Lyon. Il siège aussi à la métropole de Lyon, où il vient d'être réélu vice-président dans le nouvel exécutif (en 25e position, contre 10e VP avant la démission de Gérard Collomb au Grand Lyon) présidé par David Kimelfeld depuis le 10 juillet.
"Georges Képénékian est le successeur tout à fait naturel de Gérard Collomb. Il a une autorité forte et est extrêmement respecté", expliquait un adjoint à l'Hôtel de Ville, dans nos colonnes, le 17 mai dernier.
" C'est avec des sentiments forts que je vous cède la place.Je suis sûr que vous ferez un excellent maire de Lyon. J'aime profondément cette ville, les paysages, l'architecture, l'histoire...", a prononcé le locataire de la place Beauvau, d'une voix trahissant l'émotion. "C'est pas sans un certain déchirement que j'ai fait ce choix. J'avais tant vanté le modèle lyonnais qu'au moment où il se mettait en place au niveau national je n'ai pas crû pouvoir me dérober à l'appel lancé".
Une certaine idée de l'homme
A son tour, Georges Képénékian, qui soufflera ses 68 bougies le 9 août prochain, a évoqué les circonstances exceptionnelles de son élection : "C'est à Gérard Collomb que les Lyonnais avaient confié les clés de cette ville, en mars 2014".
"Mais pour ma part ce que je retiens de vous, et qui continuera de me guider dans cette mission nouvelle qui est la mienne", a-t-il poursuivi s'adressant à "Monsieur le ministre". "c'est votre cohérence. Et cette cohérence trouve sa source dans une vision claire de ce qui est l'action politique".
Le nouveau maire a rappelé que le chemin qui l'a amené ici, à cette place, "n'était pas tracé". Toutefois cette trajectoire personnelle "est liée au sentiment profond d'avoir envers notre pays, et envers notre ville, une dette considérable", a-t-il éclairé"." Cela tient à mes origines familiales, arméniennes. Il y a dans mon premier engagement pour la cause arménienne ce principe qui a guidé tous les autres, la volonté de défendre une certaine idée de l'homme".
Une idée qui l'a conduit à la médecine, à la culture puis à la politique.
Moderniser la gouvernance
Le nouvel homme fort de Lyon a pris l'engagement de rassembler et d'être toujours respectueux de l'expression des convictions de chacune et chacun dans l'assemblée municipale après avoir salué les trois conseillers ayant présenté leur candidature face à lui. S'étaient déclarés : Stéphane Guilland (LR-12 voix), Denis Broliquier (UDI-6 voix) et Nathalie Perrin-Gilbert (Gram-3 voix ). Denis Broliquier, maire du 2ème, a estimé que le temps était venu d'une gouvernance modernisée et donnant plus de pouvoir enfin aux mairies d'arrondissement.
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