La métropole de Lyon préserve un autofinancement satisfaisant

Malgré une baisse de 57 millions d'euros des dotations de l'État, la Métropole prévoit de limiter à 20 millions d'euros l'érosion de son autofinancement brut en 2016. L'exécutif a procédé à un cadrage des dépenses de fonctionnement.

La métropole de Lyon table sur un autofinancement brut de 195,2 millions d'euros en 2016, écart positif entre les recettes prévisionnelles de fonctionnement (2,510 milliards) et les dépenses (2,315 milliards). "Certes c'est 20 millions de moins qu'en 2015. Mais ce n'est pas mal au regard des dotations de l'État, en baisse de 57 millions d'euros", a commenté en substance Richard Brumm, vice-président aux finances lors d'une conférence de presse préalable au débat d'orientations budgétaires, prévu le lundi 1 février.

Chantier "marge de manoeuvre"

Ainsi les dotations de l'État, qui assuraient 23,3 % du budget principal de fonctionnement en 2015, ne l'alimenteront qu'à hauteur de 20,8 % cette année. En prévision de jours plus difficiles, et de la menace que fait peser la réforme de la DGF repoussée en 2017, l'exécutif de la Métropole a budgétisé 35 millions d'économies cette année et 175 millions sur la durée du mandat.

Ce chantier baptisé "marges de manœuvre" passe par un cadrage des dépenses dont la hausse devrait être limitée à 1,7 % y compris les dépenses sociales (Revenus de solidarité activé, Allocations personnalisées d'autonomie et autres).

Maîtrise de la masse salariale

La masse salariale (8 700 agents permanents et 200 agents non permanents environ) ne doit pas progresser "hors mesures nationales". La maîtrise de ce poste (un peu plus de 17 % des dépenses de fonctionnement) passe par une "réorganisation en profondeur des services" et une mutualisation avec les communes dans un souci de répondre au mieux aux besoins de la population, a t-il été précisé. Par ailleurs, les subventions et autres participations devraient s'alléger de 4,2 % à 424 millions d'euros.

Pour préserver sa santé financière la Métropole a utilisé le levier fiscal en 2015 en procédant à une augmentation de 5 % de ses taux d'imposition ménages et entreprises.

Dette

Quant aux investissements, ils sont programmés à hauteur de 498,8 millions d'euros pour les budgets principal et annexes en 2016. La dette dont l'encours ressort à 2,131 milliards est qualifiée de saine et non risquée à l'exception des 140 millions d'euros de prêts toxiques hérités du département du Rhône, lors de la scission de ce dernier. Et les discussions à l'amiable se poursuivent parallèlement au dossier déposé au TGI de Nanterre. "Rien n'est acquis", a insisté Richard Brumm.

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