A45 : la décision définitive pourrait intervenir en septembre

Alors que la décision finale devait être actée au mois d'avril, le délai a été repoussé au mois de juin, voire à septembre en fonction de l'enquête menée par Arafer. Cette instance de régulation doit se prononcer sur l'équilibre financier du projet de concession, officiellement confié à Vinci le 20 avril.

Si le communiqué publié cette après-midi souligne "une étape décisive qui vient d'être franchie", avec la nomination de Vinci comme concessionnaire, l'imbroglio autour de l'A45 n'est toutefois pas encore terminé.

Alors que les votes budgétaires définitifs des collectivités (département de la Loire et métropole de Saint-Étienne) sur leurs engagements financiers devaient être actés au mois d'avril, cette échéance a été repoussée au mois de juin, date à laquelle le gouvernement rendra son délibéré définitif.

Les collectivités de la Loire cherchent à baisser la facture

Il reste en effet à valider les modalités de financement. Même si les grandes lignes sont dessinées, des ajustements sont encore à prévoir. "Un tour de table devrait avoir lieu fin avril courant-mai", explique la métropole de Saint-Étienne.

Sur les 1,2 milliard d'euros budgétés pour la construction de cette infrastructure, l'État prend en charge 423 millions d'euros, tandis que les collectivités locales assurent 422 millions d'euros d'euros : 100 millions pour la région Auvergne Rhône-Alpes, et actuellement 161 millions pour la métropole de Saint-Étienne et 161 millions pour le département de la Loire. Le concessionnaire Vinci devrait participer à hauteur de 355 à 400 millions d'euros.

Lire aussi : A45 : le modèle financier se précise

Les quelques semaines gagnées par les collectivités de la Loire vont leur permettre de chercher des voies afin de faire baisser leur contribution respective. La communauté stéphanoise sonde actuellement les structures voisines pour obtenir une aide financière.

Parmi les soutiens possibles, les financeurs publics pourraient compter sur l'engagement du monde économique, défendu par André Mounier, président de la CCI Saint-Étienne-Montbrison. Il a déjà abordé le souhait de créer un fonds de soutien, qui serait hébergé par la Face (Fondation agir contre l'exclusion).

De son côté, Laurent Wauquiez affirme que "l'engagement définitif de la Région sera pris avant l'été, sur la base de l'étude de comparaison entre la réalisation de l'A45 et l'aménagement de l'A47 ».

L'Arafer saisie par le gouvernement

Une fois les contours financiers actés, le projet d'infrastructure devra passer un dernier test, celui opéré par l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer). L'organisme va être saisi par le gouvernement pour avis sur le nouveau contrat de concession entre l'État et le groupe Vinci pour l'A45, qui a obtenu le marché pour 55 ans.

"Dans cet avis, nous nous prononcerons sur l'équilibre économique du contrat de concession : l'équilibre entre les péages et les dépenses imputées à Vinci Autoroutes, au concessionnaire, la pertinence du niveau des investissements", explique-t-on du côté de l'Arafer.

Cette décision consultative devrait être rendue au mois de septembre explique un acteur. "Nous attendons d'être saisis pour connaître le délai de notre avis", précise-t-on à l'Arafer. Le début des travaux pourrait être acté dans la foulée, plus de 30 ans après les prémices du projet.

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Commentaire 1
à écrit le 22/04/2016 à 19:08
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La FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature) dénonce vigoureusement ce projet inutile, ruineux, toxique, « climaticide », destructeur de milieux naturels et de la biodiversité. L’A45 est un projet inutile qui n’aura pour effet que...

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