Les loyers lyonnais s'emballent sur le premier trimestre

Sur les trois premiers mois de l'année, les loyers ont progressé de 2.6 % sur la métropole lyonnaise. Bien plus que les hausses annuelles enregistrées sur ces dernières années. Les professionnels assurent néanmoins que le rythme va se ralentir.
Les logements neufs se louent à un niveau supérieur à l'ancien, selon les derniers chiffres publiés par UNIS.

Réputée pour son marché immobilier homogène et maîtrisé, la capitale des Gaules aurait-elle perdu son âme ? Si l'on s'en tient aux chiffres, la question mérite d'être posée. Ces cinq dernières années, les loyers progressaient en moyenne de 0,8 % par an. Sur ces trois derniers mois, les prix des biens en location ont flambé de 2,6 %. Pas de quoi "enrayer" la belle machine lyonnaise assurent les professionnels de l'UNIS (Union des syndicats de l'immobilier), qui pronostiquent une inflexion des prix sur les prochains mois.

Les livraisons neuves impactent les prix

Pour fonder leur analyse, les représentants de l'UNIS du Rhône s'en tiennent à une tendance récurrente. "Le premier trimestre est toujours celui sur lequel les loyers progressent, ensuite ils ne bougent guère", affirme Olivier Dumas, trésorier de l'UNIS du Rhône. Par ailleurs, cette moyenne est à pondérer en fonction de la typologie des biens.

"Nous avons eu beaucoup de livraisons de logements neufs, dont les valeurs locatives sont plus élevées que dans l'ancien", analyse Olivier Dumas.

Ainsi, dans le 7e arrondissement, où plusieurs programmes neufs ont vu le jour, le prix moyen des loyers à bondi de 6,8 % en un an. Enfin, il existe des disparités assez fortes entre les loyers des petites surfaces qui ont augmenté plus fortement que ceux des grands appartements. En moyenne, le loyer d'un studio/T1 s'établit aujourd'hui à 16,4 euros du mètre à Lyon et Villeurbanne quand celui d'un T5 est de 10,3 euros. Il n'en reste pas moins que même si les loyers restent peu élevés sur l'agglomération de Lyon comparé à d'autres grandes villes, la tendance est bien à une progression plus marquée. D'autant que la demande est soutenue et les stocks peu fournis.

Le marché est attractif pour les investisseurs

Les locataires n'apprécieront sans doute guère cette nouvelle donne, mais les investisseurs en revanche, ont de quoi se réjouir. "Le marché locatif lyonnais est homogène avec moins de 2 euros au mètre carré de variation entre l'arrondissement le plus chers et le moins cher", calcule le trésorier de l'UNIS.

De plus, la vacance locative se réduit ce qui est aussi de bon augure pour les propriétaires. Les investisseurs doivent toutefois être vigilants sur les produits. "Nous observons que les logements construits entre 1946 et 1990 sont loués 1,10 euro à 2 euros de moins au mètre carré que les logements construits avant ou après cette période", explique Olivier Dumas.

Le chauffage collectif et la piètre isolation étant les deux éléments dont se méfient plus les locataires. Même sans réunir l'ensemble des paramètres capables de séduire les locataires, investir entre Saône et Rhône demeure une bonne opération financière puisque selon l'UNIS  la rentabilité brute locative moyenne lyonnaise se situe aux alentours de 4 % à Lyon.

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