L'annonce n'a pas surpris l'organisation annécienne. « Nous savions que la mission French Tech ne pourrait pas distribuer le label à grande échelle », explique Audrey Ghozael, déléguée générale de l'association Les Vallées du Numérique - Annecy French Tech.

Celle-ci se félicite toutefois qu'Annecy apparaisse désormais sur la carte officielle du réseau d'écosystèmes de startups en France, qui figure sur le site de la mission French Tech : www.lafrenchtech.com

« Nous avons réussi notre pari de créer une dynamique sur le territoire annécien », affirme Mme Ghozael.

Rejoindre Digital Grenoble

Faute d'avoir obtenu satisfaction, c'est le renouvellement du label de Digital Grenoble, prévu en fin d'année, qui pourrait ouvrir la porte de la French Tech à l'agglomération annécienne. « Nous pourrions faire entrer nos filières d'excellence (sport outdoor, mécatronique, industries créatives, tourisme) dans la labellisation de Digital Grenoble », précise Audrey Ghozael.

De son côté, le président de Digital Grenoble, Jean-Pierre Verjus, souhaite « acter qu'Annecy soit un des pôles de la candidature de Grenoble, au même titre que Chambéry. Et nous avons des discussions avec Valence ». Ce ne serait pas une première puisque plusieurs écosystèmes intégrant trois ou quatre villes ont déjà obtenu le label French Tech.

Vers la French Tech in the Alps

Or, le sillon alpin numérique est déjà une réalité. Le président de Digital Grenoble évoque des travaux commencés en 2014. Lui-même est invité aux conseils d'administration des associations chambériennes et annéciennes. Un slogan commun, la French Tech in the Alps, a été défini. Le stand d'Annecy French Tech l'arborait au Marché international du festival d'animation (MIFA) d'Annecy, la semaine passée.

Une labellisation du sillon alpin permettrait une mise en commun profitable à tous, assure M.Verjus. Ainsi, Digital Grenoble est en train de monter un fonds de plusieurs dizaines de millions d'euros, abondé par la Banque publique d'investissement, et qui pourrait investir dans les entreprises de l'ensemble du sillon alpin. « Plus nous serons nombreux, plus il y aura d'argent pour investir », souligne Jean-Pierre Verjus.

Ce label commun pourrait aussi permettre aux entreprises du numérique, d'Annecy à Valence, de participer à des missions internationales et à des salons spécialisés.

La balle est dans le camp des élus, ajoute Jean-Pierre Verjus, qui précise que leur soutien sera décisif pour pouvoir aller au bout de cette démarche commune.