Rhône-Alpes, les indicateurs économiques à plat

L'économie de Rhône-Alpes tourne encore au ralenti. Selon la note de conjoncture de l'INSEE publiée ce jeudi, l'activité stagne au second semestre. Les exportations sont en recul ainsi que certaines activités comme l'hôtellerie. L'emploi affiche des perspectives un peu plus encourageantes, mais qui restent à confirmer.

"L'originalité c'est que tous les indicateurs sont à plat", résume Pascal Oger, directeur régional de l'INSEE. La note de conjoncture trimestrielle de l'INSEE Rhône-Alpes, diffusée ce jeudi, ne laisse pas entrevoir de perspectives très optimistes pour une reprise. Comme au niveau national l'activité économique stagne. "Rien ne s'effondre vraiment, mais rien ne remonte vraiment.", constate Pascal Oger.

Des carnets de commandes trop justes

En Rhône-Alpes, l'activité industrielle se maintient avec des anticipations plus favorables, mais encore limitées. "Les carnets de commandes sont jugés 'étroits' par les industriels", rappelle Stéphane Albert, directeur adjoint à la division des affaires régionales de la Banque de France.

Dans le secteur des services marchands en revanche on observe un début d'érosion
Pour le BTP, la morosité semble durablement installée. Dans le bâtiment, un début de reprise est pressenti pour le 3e trimestre, mais dans le second œuvre seulement. Quant aux travaux publics, impactés par les échéances municipales et l'annonce de la baisse des dotations aux collectivités, la courbe est plongeante comme au 1er trimestre. La fréquentation hôtelière s'est nettement contracté -6,1 % par rapport à la même période en 2013.

Exportations en recul

La mauvaise surprise vient des exportations. En Rhône-Alpes, elles reculent de 2,1 % au 2e trimestre après avoir amorcé une remontée en début d'année. (11,3 milliards d'euros en données corrigées des variations saisonnières). Le ralentissement s'observe vers tous les continents, mais il est plus marqué sur l'Asie (-2,6 %). Les exportations se retrouvent au niveau de fin 2013 et du début 2010. "Les services et l'industrie sont productifs, et plutôt meilleurs qu'ailleurs en France. Si l'Allemagne et l'Italie allaient mieux ça arrangerait la région" nuance Pascal Odier.

Néanmoins du côté de l'emploi, certains signes annoncent peut-être quelques évolutions positives. L'emploi privé est légèrement reparti à la hausse durant le dernier trimestre avec un gain de 1550 postes dans la région.

Les inscriptions à Pôle Emploi, liées à un licenciement économique, se sont ralenties depuis mai 2014. Enfin, un léger remplis du chômage de catégorie A au cours de juillet (-0,2 %) et du mois d'aout (0,1 %) après une hausse ininterrompue depuis octobre 2013. Mais, il faut néanmoins attendre les résultats du mois de septembre pour vérifier si la tendance se confirme.

L'intérim dynamique

Selon l'INSEE, le nombre des contrats d'intérim continue de croître d'une année sur l'autre + 5 % par rapport à la même période en 2013. Dans un contexte difficile, l'intérim semble être devenu une variable d'ajustement pour les entreprises.

Dans le même ordre d'idée, les déclarations préalables à l'embauche (hors intérim), révèlent au 2e trimestre 2014 une nette augmentation des CDD de moins d'un mois + 6,6 %, et de +2,7 % pour ceux de plus d'un mois. Les CDD de moins d'un mois représentent 65,4 % des déclarations préalables d'embauches.  "C'est le signe d'un manque de confiance", estime Stéphane Albert. "Globalement, la confiance est faible, quels que soient les acteurs économiques, consommateurs ou chefs d'entreprises", conclut Pascal Oger.

Au niveau national, l'INSEE envisage des prévisions de croissance du PIB de 0,1 % pour les deux prochains trimestres.

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Commentaire 1
à écrit le 09/02/2015 à 20:21
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Que Gaëlle nous revienne vite... Adorable.

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