La CGT maintient son leadership en région Auvergne Rhône-Alpes

Alors que le syndicat dirigé par Philippe Martinez a perdu sa place de premier syndicat de France, il reste en tête dans la région. La CGT signe notamment des scores importants dans l'ancienne Auvergne, alors qu'elle perd plutôt  du terrain en Rhône-Alpes.

La nouvelle avait fait grand bruit. D'après le calcul de représentativité de la direction générale du travail (DGT), rendu public le 31 mars dernier, la  CFDT est en effet devenue le premier syndicat auprès des salariés du privé au niveau national, devant la CGT. Un phénomène inédit dans l'univers syndical français. « C'est un résultat qui montre que ce qu'on craignait, c'est-à-dire qu'on a un déficit d'implantation, se confirme », avait alors analysé Philippe Martinez. En Auvergne Rhône-Alpes, les scores des différents syndicats suivent la tendance nationale, mais même si la CFDT grignote quelques points, la CGT reste en tête, avec moins de 0.8 point de plus que sa rivale.

Pas de chamboulement du paysage syndical régional

Alors qu'elle n'a obtenu que 24.85%  des voix au plan national, la CGT réalise 27.91% en Auvergne Rhône-Alpes. Ces résultats marquent certes un tassement, puisque la centrale syndicale restait sur un score de 29.85% en Rhône-Alpes et 38.59% en Auvergne lors des derniers calculs de la représentativité syndicale datant de 2013. Elle fait toutefois, à peine mieux que la CFDT qui, reste deuxième avec 27.97% des suffrages exprimés lors des scrutins organisés entre 2013 et 2016 servant de référence à ce nouvel état des lieux de la représentativité syndicale. En 2013, la CFDT était déjà deuxième avec 22.11 % en Auvergne et 27.8% en Rhône-Alpes. Derrière ces leaders, suivent FO qui recueille 15.38% des votes, la CGC avec 10.69%, la CFTC qui réalise 7.15 % ; l'UNSA avec 4.57% et SUD (2.53%). Reste quelques points pour divers syndicats qui ne sont pas représentés dans toutes les entreprises.

L'Auvergne bouscule les tendances nationales

En Rhône-Alpes, la CFDT s'adjuge la première place dans 5 départements sur 8, mais en Auvergne en revanche, la logique nationale est bouleversée, puisque la CFDT est derrière la CGT dans tous les départements. Avec parfois des scores bien en deçà de sa rivale, à l'image de la Haute Loire où la CGT obtient près de 53% des suffrages quand la CFDT peine à atteindre 12.6%. « Une immense majorité de nos adhérents nous ont quitté en 2003 pour rejoindre la CGT, donc nous sommes dans une phase de restructuration qui est difficile dans ce département », concède Gérard Lenoir, président de la commission évaluation des politiques publiques au CESER Auvergne Rhône-Alpes et membre de la CFDT. Dans l'Allier, la CGT obtient plus de 38% des voix, contre près de 20% à la CFDT. La tradition de gauche qui a toujours été très marquée dans ce département se retrouve dans les suffrages exprimés au plan syndical. Le plus faible écart entre les syndicats se disputant la première place est à aller chercher dans le Puy de Dôme où la CGT laisse toutefois la CFDT à 8 points derrière elle. Le nouveau paysage syndical auverhônalpin est donc désormais connu. Mais comme au plan national il est délicat à interpréter avec justesse, puisque, conséquence de la loi Larcher, ces résultats sont une agrégation de plusieurs suffrages,  lors de votes recueillis entre janvier 2013 et décembre 2016 dans les entreprises de plus de 11 salariés. Un périmètre différent de celui des calculs réalisés en 2013.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.