Lobster catalyse l'innovation culturelle

Se définissant comme un "cluster", le Lobster est bien plus qu'un nouvel espace ouvert à Lyon et dévolu aux acteurs des musiques actuelles. C'est aussi un lieu qui questionne sur l'avenir de la filière et qui oblige les structures à repenser leur modèle économique.

Au coeur de la ville pour tous, il y a un secteur qui joue également pleinement son rôle inclusif : il s'agit de la culture. Et parmi toutes les disciplines qu'elle porte, la musique l'est tout particulièrement, puisqu'elle est ce formidable outil pour "le métissage et le rapprochement des peuples", un modèle de partage et de lien social ouvert à tous. Les initiatives pour la maintenir, la développer et parfois la replacer au cœur de la cité sont nombreuses, malgré les difficultés à la financer.

Lieu de fabrique permanent

Dès lors, face à la raréfaction des subventions publiques - et conséquences des mutations technologiques et sociétales -, la majorité des structures sont contraintes depuis quelques années à s'organiser et trouver de l'argent ailleurs pour continuer d'exister. Certaines développant des modèles économiques empruntés à l'entreprise traditionnelle. En ouvrant le Lobster, le Périscope a fait ainsi ce choix. L'équipe de l'association lyonnaise organisatrice des concerts de musiques actuelles et d'actions culturelles est engagée dans une volonté de soutenir et d'accompagner les producteurs, créatifs, responsables de labels et autres organisateurs de concerts.

"Il fallait créer un lieu de fabrique permanent, de travail et de création qu'aucun d'entre nous ne pourrait avoir individuellement", décrit Vincent Bouvais, administrateur du Périscope.

Lire aussi : L'entrepreneuriat sauvera-t-il la culture ?

L'idée du Lobster - contraction de lobby et cluster - a pris racine en 2013 et a été montée entièrement sur fonds privé avant d'être soutenu, récemment, par les collectivités, "preuve de la prise de conscience de l'intérêt d'un tel projet".

"Dans la filière des musiques actuelles, nous avons dû très tôt nous débrouiller pour trouver d'autres sources de financement que celles du public, reconnaît Vincent Bouvais. Pour autant, nous faisons toujours appel à lui, car nous estimons que la musique est un outil de lien social qui doit faire partie intégrante de la société."

Recherche d'outils financiers

Inscrit dans une démarche ouverte et collaborative, l'espace situé dans le quartier innovant de La Confluence offre à la fois des espaces de coworking, des bureaux et une salle de réunion sur une surface de 250 m2, et est entièrement "autoconstruit". Une pépinière mise en place pour soutenir les acteurs de la filière de la musique indépendante engagés à populariser leur activité et à favoriser la créativité et le développement d'emplois. Le Lobster a ainsi plusieurs finalités : accompagner l'entrepreneuriat.

"Nous travaillons sur le développement économique des structures en consolidant leur activité", précise Vincent Bouvais.

Soutenir les projets à l'international ; travailler sur la recherche d'outils financiers « en créant notamment un club de mécènes qui pourrait investir dans des projets" ; et créer une ressourcerie du spectacle "afin de récupérer du matériel, le stocker et le revendre à bas prix pour d'autres bénéficiaires".

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