C'est un signe supplémentaire de l'embellie de l'économie française, et de la situation relativement bonne de la région Auvergne Rhône-Alpes. "Les perspectives en cette rentrée apparaissent favorables dans la plupart des secteurs", souligne l'enquête mensuelle de la Banque de France portant sur la région Auvergne Rhône-Alpes. Pour preuve, les deux indicateurs du climat des affaires, essentiels de l'étude, se rapprochent de la moyenne. Dans l'industrie, il s'établit à 99, un point de plus que le score national (98), tandis que l'indicateur dans les services est de 103, contre 96 en France.

• Industrie

Plus dans le détail, l'activité des entreprises dans l'industrie "est favorable en août grâce à la bonne tenue de la demande hexagonale alors que l'export est resté stable.Les stocks poursuivent leur ajustement dans un contexte de carnets de commandes qui s'apprécient légèrement." La demande se constate notamment dans l'agroalimentaire et dans l'industrie pharmaceutique.

Le secteur de l'industrie est notamment tiré par une hausse de la production, en premier lieu celle des denrées alimentaires et des boissons. A titre d'exemple, le taux d'utilisation des capacités de production s'apprécie en août de 2 points à 78%.

Cependant, ces indicateurs ne devraient pas avoir un impact en termes d'embauches.

• Industrie lourde

Dans la métallurgie, "alors que la demande s'est maintenue, la production a poursuivi sa progression". Les prix des matières premières continuent de s'apprécier, sans répercussion sur les tarifs de vente.

Cependant, les carnets de commandes restent peu garnis. Il est cependant attendu une nouvelle hausse de l'activité. Les réductions d'effectifs constatées le mois dernier ne devraient pas se renouveler.

Concernant le secteur de la fabrication de produits métalliques, "conformément aux prévisions, demande et production sont reparties à la hausse. Le niveau des stocks reste adapté. Avec des carnets de commandes un peu étoffés, les prévisions tablent sur une progression modérée de l'activité, à effectifs et prix inchangés." Une amélioration est notamment prévue, dès les mois à venir, dans le domaine des métiers du décolletage, qui représente 9,2 % des affectifs totaux de l'industrie régionale.

• Équipements électriques électroniques, informatiques et autres machines

Ce secteur, qui représente 20,3 % des emplois industriels d'Auvergne Rhône-Alpes est marqué au mois d'août par une hausse de la production "malgré une demande tout juste satisfaisante". La fabrication d'équipement électrique a reculé en août alors que les segments de la fabrication de machines ou d'équipements électroniques sont bien orientés. Au vu de l'état correct des carnets de commandes, l'activité devrait continuer de progresser.

• Services marchands se tassent

Si dans l'ensemble, le secteur de production/industriel affiche des résultats plutôt positifs, le secteur des services marchands (20,3 % des effectifs totaux de l'emploi régional), est quant à lui marqué par un "léger tassement en août, notamment dans l'hébergement-restauration et dans une moindre mesure dans le transport routier de fret."  Selon le document de la banque de France, cela s'explique par une moindre fréquentation touristique liée à la fin de l'EURO et aux conséquences de l'attentat du 14 juillet.

Dans le domaine de l'Ingénierie-études techniques, "la consolidation des carnets a permis à l'activité de se maintenir à un niveau jugé plutôt satisfaisant, dans la lignée de ceux observés les mois précédents. Les prévisions semblent toujours favorablement orientées mais accompagnées d'un certain tassement des conditions tarifaires. Les effectifs pourraient se renforcer."

Les activités de travail d'intérim se sont bien comportées lors de la saison estivale, comme le soulignait récemment le baromètre PrismEmploi. La banque de France confirme cette tendance : "l'activité s'est bien comportée en août à la faveur d'une demande qui s'est raffermie et ce, dans quasiment tous les secteurs mais avec des contrats de courte durée.

Cependant, pour la rentrée, la note de conjoncture se veut plus prudente.  "Les prévisions sont cependant empreintes d'incertitudes pour la rentrée, par manque de visibilité mais aussi parfois par une mauvaise adéquation des profils disponibles entre l'offre à la demande.