Fête des Lumières  : les professionnels impactés par l'annulation

Le maire de Lyon Gérard Collomb a annoncé l'annulation de la fête des Lumières ce jeudi. L'évènement le plus important pour la ville, en termes économiques et de rayonnement, était sur la sellette après les attentats de Paris du 13 novembre. Les hôteliers, restaurateurs et autres commerçants comptaient beaucoup sur le chiffre d'affaires généré durant ces quatre jours.

Article édité le 19/11/15 à 9h31et actualisé à 12h34

« Ce serait une catastrophe financière pour nos établissements », estimait, Laurent Duc, président l'UMIH-69 (Hôtellerie) la veille de l'annulation de la Fête des Lumière officialisée ce jeudi par le maire Gérard Collomb. La fête des Lumières est une vitrine et booste l'activité économique de la ville de même que les performances de l'hôtellerie en fin d'année.

15 % du résultat net

« Tout le monde a budgété le chiffre d'affaires généré par cet événement qui ne se remplace pas », reconnaît Laurent Duc. Au niveau de son propre hôtel, l'Ariana, 102 chambres 3 étoiles, au cœur du quartier des « Gratte-ciel », à Villeurbanne, ce rassemblement festif populaire, puisant ses racines dans une longue tradition locale et attirant désormais quelque 4 millions de visiteurs, représente « 15 % de son résultat net ».

Durant ces quatre nuits le taux de remplissage des établissements avoisine les « 90 % ». Les restaurants mais aussi les autres commerces bénéficient des retombées économique de l'afflux de visiteurs, à trois semaines de Noël.

 Des visiteurs du monde entier

« C'est un focus incroyable sur Lyon. De plus en plus de gens viennent du monde entier », rappelle François Gaillard, dg de l'Office du Tourisme. « Des Chinois, des Japonais, des Brésiliens, des Russes mais aussi des Européens des pays voisins. Et alors, ils sont souvent acheminés par autocar dans l'après-midi et repartent dans la nuit ».

Laurent Duc, se rassure, notant qu'à Lyon les visiteurs arrivent plutôt par le train, la voiture qu'en avion. « Notre statut de ville européenne régionale nous protège », dit il.

Mais selon l'Office du Tourisme de Lyon, 600 cars qui habituellement transportent du public vers Lyon durant cette période ne viendront pas.

Désistements limités pour l'instant

Jeudi, les désistements seraient encore limités, à en croire les témoignages. Pour Solutrans, salon professionnel du transport, ouvert le 16 novembre, et pouvant servir de premier baromètre, Laurent Duc affirme n'avoir déploré aucune résiliation de chambres.

«Des groupes internationaux, notamment saoudiens ont annulé des réservations, pour le court terme », constate toutefois Frank Delafon, gérant de l'Institution (restaurant) et, par ailleurs président de Tendance Presqu'île. De son côté, l'Office du Tourisme a enregistré quelques désistements de groupes, de visites guidées, mais de façon limitée. La direction de l'Office du tourisme espère que l'attractivité de la ville permettra de conserver une partie de la clientèle habituelle.

Au moment de la Fête des Lumières le pavillon de la place Bellecour accueille 60 000 personnes, soit plus de 10 % de la fréquentation annuelle, pour moitié il s'agit de touristes étrangers. Mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. 70 % des visiteurs de la fête logent chez l'habitant, amis ou famille.

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