Rhône-Alpes Création  : le beau bilan d'Amorçage Rhône-Alpes

Le fonds d'amorçage Rhône-Alpes Création, clôturé en décembre dernier a contribué à la création de 320 emplois, à ce stade. R2V, qui lui a succédé, annonce avoir investi dans six sociétés en Rhône-Alpes et PACA.
Amorçage Rhône-Alpes a concrétisé 18 investissements en 12 ans essentiellement dans le numérique et les biotechs

Nanobiotix, Erytech Pharma, Px'Thérapeutics et Antidot. Ces jeunes pousses de la biotech et de l'informatique sont la fierté de Amorçage Rhône-Alpes (ARA), fonds dédié aux sociétés technologiques émergentes et éteint en décembre dernier au terme d'une durée de vie de 12 ans. Dans cet espace de temps il a concrétisé 18 investissements avec une mise de fonds initiale de 5,6 millions dont l'effet de levier a permis de lever « 80 millions d'euros ». Ce, en aidant à la création de plus de 320 emplois, à ce stade.

Quant aux quinze actionnaires de ARA ils se sont partagés une plus value proche de  3,8 millions distribués en avril dernier. Initié par la Région Rhône-Alpes, cet outil a su « apporter des réponses là où le besoin s'en fait particulièrement sentir, là où l'on peut jouer une rôle de déclencheur sur les capitaux privés », s'est félicité Jean-Louis Gagnaire, vice président du conseil régional ce mardi 23 juin.

Regrets pour Lisa Airplanes

Qui dit amorçage dit prise de risque. En la matière ARA  affiche un taux de sinistralité inférieur à 30 %. « Six sociétés ont connu un échec, principalement dû à des écueils techniques mais aussi financiers », a indiqué Sébastien Touvron, président de Rhône-Alpes Création, gestionnaire de feu ARA.

C'est le cas de Lisa Airplanes, en Savoie, créateur de Akoya, un avion de plaisance amphibie et ultra léger. «6,5 millions d'euros avaient été investis par les différents contributeurs pour passer de l'idée à la phase de prototype et décrocher son autorisation de vol. Il fallait encore mettre une somme presque identique pour poursuivre son développement. Notre regret est de ne pas y être parvenus », a rappelé Sébastien Touvron. Deux investisseurs chinois ont repris le projet à la barre du tribunal, en 2013, et injecté « 7 millions ».

18 participations à céder encore pour RAC 1

Rhône-Alpes Création, le fonds originel (RAC 1) est toujours en cours d'extinction et le processus devrait se prolonger jusqu'à fin 2018. Reste encore à céder 18 participations : «Certaines fenêtres de tir s'ouvrent puis se referment. Il y a des tentatives d'entrées en bourse », répond laconiquement Sébastien Touvron. RAC 2 lui a succédé en 2012. Son capital initial de 21 millions a été porté à 26,6 millions en avril dernier avec l'ambition d'atteindre 30 millions. A ce stade, 4,6 millions d'euros ont été misés dans 23 jeunes sociétés innovantes. « Notre objectif est d'investir dans 8 à 10 nouvelles entreprises chaque année. Parallèlement nous gardons suffisamment de cash en réserve pour suivre les 2,3 voire 4ème tours de table des sociétés de notre portefeuille», dit le président de RAC.

Microbatterie, Ebola, RFID

L'accompagnement de l'amorçage est désormais assuré par R2V, un véhicule interrégional commun avec PACA et porté par RAC (le gestionnaire) et ACG Management (ex Viveris Management) à Marseille. Lancé en janvier 2014 avec 25 millions d'euros il vise 15 participations. Il en compte six, aujourd'hui, parmi les quelles les sociétés lyonnaises I-Ten inventeur d'une micro batterie,  pour le stockage de l'énergie et Fab'entech (traitement anti Ebola) ou encore deux startups grenobloises. Primo1D qui a breveté un système d'électronique intégrée dans un fil, pour assurer la traçabilité d'un vêtement par exemple (pour détecter les contre-façons ou les vols) et Apix-Technology qui a mis au point un chromatographe miniaturisé pour l'analyse de l'air intérieur et extérieur, entre autres.

L'argent de  Bruxelles

« Nous n'avons pas assez d'outils d'intervention en capitaux propres. Au delà du périmètre de notre future grande région Rhône-Alpes Auvergne, il faudrait que nous nous associons avec d'autres territoires européens, comme le Bad Wurtemberg, et que nous mobilisions des fonds de Bruxelles », a reconnu Jean-Louis Gagnaire qui quittera le conseil régional en décembre prochain.

En attendant sera présenté, la semaine prochaine le FIRA (Fonds d'innovation Rhône-Alpes) devant être doté de 70 millions d'euros. La gestion sera assurée par BpiFrance, banque publique, et son spectre couvrira les innovations dans un spectre large y compris sociales, de service, d'usage.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.