Le département du Rhône reconfiguré reste acquis à la droite

Le département du Rhône ramené à 13 cantons et 26 conseillers, après la partition avec la Métropole, conservera une majorité de droite. Toutefois, à l'issue des départementales, qui du Centre ou de l'UMP en prendra la présidence le 2 avril prochain ?

Dans le Rhône, la situation est inédite puis que seuls sont appelés aux urnes les électeurs résidant en dehors de l'agglomération lyonnaise. C'est la conséquence de la partition du département (429. 000 habitants), le 1er janvier dernier. L'assemblée issue du scrutin des 22 et 29 mars se composera de 26 conseillers départementaux renouvelés aux ¾ environ et issus des 13 cantons (54 précédemment) reconfigurés autour de la Métropole.

 Qui succèdera à Chuzeville ?

Certitude : Le Rhône restera à la droite. Question : Le Centre conservera t'il le fauteuil occupé par Michel Mercier puis Danielle Chuzeville, 69 ans, qui ne se représente pas ? L'UMP lui soufflera t'elle ce fauteuil ? Personne ne se hasarde à faire des pronostics aujourd'hui.  « 66 % des maires nous soutiennent », répond Daniel Pomeret, désigné par le groupe centriste pour être leur chef de file. Le maire de Anse, et conseiller général sortant, devra, au préalable regagner son canton face à trois autres listes dont celle de l'UMP emmené par Christian Gallet.

Limiter la casse au PS

Quant à Christophe Guilloteau, chef de file investi par l'UMP, député du Rhône, et conseiller général sortant, il est en compétition dans son canton de Brignais, avec cinq autres listes, dont une DVD conduite par Eliane Bertin. Le PS espère dans le meilleur des cas, envoyer 4 élus dans l'hémicycle : les deux conseillers sortants (Bernard Chavrot pour l'Arbresle et Bernard Catelon à Mornant) et leur associée respective dans le binôme. Présent, cette fois-ci dans les 13 cantons, le score du FN inquiète.

« Il a toujours été présent. Mais jamais dans cette proportion » témoigne Florence Perrin, coordinatrice de la campagne socialiste pour les départementales dans le Rhône. « Notre objectif est que le maximum de nos candidats soit encore là au 2ème tour ». Se pose aussi l'inconnue du taux d'abstention : « Les personnes âgées sont nombreuses à nous dire qu'elles n'iront pas voter du fait de la baisse de leur retraite », ajoute la présidente de l'Union départementale des élus socialistes.

Continuité centriste

Une fois que le scrutin aura parlé, Daniel Pomeret, vice président sortant chargé des ressources humaines, entend s'inscrire dans la continuité de la territorialisation incarnée par les 20 maisons du Rhône. « Cette gestion de proximité nous permet avec 1730 agents de couvrir un territoire nécessitant pour les départements de taille équivalente entre 2200 et 2300 agents », observe t'il. Au-delà des missions régaliennes - sociales (53 % des dépenses), éducation (collèges) etc.- l'élu ne veut pas sacrifier les 5 % de recettes consacrés au numérique, à la culture en maintenant le soutien aux écoles de musique ou encore aux médiathèques (pour créer un maillage).

Audit et pas de hausse d'impôt

Christophe Guilloteau qui n'a jamais participé à l'exécutif départemental peut ainsi critiquer ouvertement la gestion de certains dossiers comme le musée des Confluences et les emprunts toxiques. Il a d'ores et déjà indiqué qu'il commanderait un audit des finances du Rhône, tout suite. Il a également fait la promesse de ne pas relever les taux des impôts et de renforcer les moyens donnés aux collèges. Pour sa part, Florence Perrin plaide pour un maintien des services à la population, la création d'une maison de l'emploi du Rhône ou encore une nouvelle gouvernance au niveau de l'agriculture.

Reste que cette future assemblée départementale, qui élira son patron le 2 avril, ignore comment évolueront ses compétences demain dans le cadre de la loi NOTRe (nouvelle organisation territoriale de la République). Il lui faudra décider du chef lieu du Rhône (nouveau). « C'est sans conteste Villefranche-sur-Saône », assure Daniel Pomeret. Bruno Peylachon, maire de Tarare et candidat pour le canton sous l'étiquette UMP-UDI, le verrait bien dans sa ville. « Il faut équilibrer le territoire », confie l'élu également  1er vice-président de la communauté de communes de l'Ouest rhodanien présidé par... Michel Mercier.

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Commentaires 2
à écrit le 22/03/2015 à 20:20
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Effectivement avec la création de Lyon métropole, un super hold'up démocratique. Une nouvelle structure, aucune élection, que le bon peuples regarde ailleurs !!!!!!

à écrit le 21/03/2015 à 9:56
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" le score du FN inquiète". Pas de souci, c'est la seule vrai droite favorable à l'économie privée et la liberté d'entreprise.

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