« C'est le nœud ferroviaire le plus complexe de France avec le regroupement de 15 lignes et trafics voyageurs et fret d'échelle à la fois européenne, nationale, régionale et métropolitaine. 15 % des sillons kilomètres passent par lui », notait le Conseil général de l'environnement et du développement durable, dans son rapport de mission d'octobre 2011.

L'un des 12 points noirs

Il n'est donc pas surprenant que ce dossier classé, par la commission nationale « Mobilité 21 », parmi les « 12 points noirs ferroviaires en France »,  en « limite de capacité et sécurité », soit le mieux doté dans le cadre du contrat de plan État/Région (CPER) 2015-2020 pour l'agglomération lyonnaise. L'enveloppe qui est dévolue « à cet enjeu collectif majeur » s'élève à 421 millions d'euros co-financée par l'Etat (96 millions), le conseil régional (96 millions), la Métropole de Lyon (77 millions), Réseau Ferré de France (83 millions) et l'Europe (70 millions).

Un grand soir lointain

« Une combinaison continue d'actions est préférable à un grand soir ferroviaire lointain », précisait le rapport de 2011 piloté par Marie-Line Meaux. Ce grand soir faisait référence à la construction, évoquée depuis des années, d'une deuxième gare à proximité de la Part-Dieu. Souterraine dans le meilleur des cas, elle est repoussée au-delà de 2030 en raison de son coût (1,5 milliard, 2 milliard voire plus). Toutefois, cette opération reste bien inscrite dans les tablettes, et le contrat de plan a budgétisé « 10 millions d'euros pour mener des études qui projetteront la gare de la Part-Dieu dans 15 ans », a indiqué Gérard Collomb, mardi, lors d'une conférence de presse conjointe avec Jean-Jack Queyranne, président de la Rhône-Alpes et le préfet de région, Jean-François Carenco.

Les aménagements à moyen terme

Les investissements programmés d'ici à 2020 entrent donc dans la catégorie des mesures à moyen terme. La gare de la Part-Dieu, confortée comme plateforme majeure de Lyon (120.000 voyageurs/jour avec une anticipation de 220.000 d'ici à 15 ans), verra la réalisation (pour 2020) d'une 12e voie (la 11e ayant été mise en service fin 2011) et, à terme, le doublement de la surface d'accueil passant de 15 000 mètres carrés à 33 000 mètres carrés avec de nouveaux accès aux quais. La première tranche de cette reconfiguration devrait démarrer en 2017 et s'achever en 2021 pour un montant de 216 millions.

Perrache et le port

Le volet ferroviaire du CPER, comprend aussi pour 40 millions d'euros, des aménagements de robustesse entre Saint-Clair (au nord de la Part-Dieu) et la Guillotière (au sud) une section très sollicitée ; des travaux à la gare de Perrache (concernant les voies en direction de Saint-Étienne), l'électrification de l'accès ferroviaire au Port Édouard Herriot (eu égard au développement de la logistique) et la plateforme de Vénissieux/Saint Priest.

Au total, le CPER, décliné sur la Métropole, s'élève à 640 millions d'euros. L'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation en captent 198,5 millions répartis sur 30 actions : la  Fabrique de l'innovation de Lyon à la Doua (encore au stade du concept), la phase 2 du Neurocampus sur le site du Vinatier , le soutien à la production de logements sociaux étudiants etc... . A l'échelle de Rhône-Alpes, le CPER ressort à  4,5 milliards et sera présenté lundi 1er mars.