La précarité stable à Lyon, Saint-Etienne et Grenoble

La dernière étude de l'Insee sur la précarité dans les métropoles de Rhône-Alpes offre des constats communs et certaines spécificités. En cinq ans la situation a peu évolué. Saint-Etienne concentre plus de foyers pauvres. La fracture est ouest reste vivante à Lyon. Grenoble compte le moins de précaires.
Le centre ville de Saint-Etienne affiche une relative mixité par rapport à Grenoble ou Lyon

L'Insee a dévoilé jeudi sa dernière étude sur la précarité dans les trois grandes métropoles de Rhône-Alpes, Lyon, Grenoble et Saint-Etienne. Les trois villes offrent des variations différentes du phénomène, mais pas si éloignées les unes des autres. Par rapport à la dernière étude du genre, en cinq ans on observe peu d'évolutions fortes, malgré la crise économique et les opérations de requalification urbaines.

L'Insee a retenu onze indicateurs pour caractériser la précarité sous trois aspects : précarité monétaire, liée à l'emploi et aux fragilités familiales. L'Insee a recroisé les données du recensement de 2009 avec celle de Pôle Emploi, de la CAF et des revenus fiscaux localisés. Elle a pu ainsi réaliser un zonage précis des territoires dans des carrés de 200 m sur 200 m.

Saint-Etienne Métropole

40 000 ménages sont sous le seuil de bas revenu soit 23 % de la population. "La situation de précarité est plus marquée dans les deux vallées notamment celles de l'Ondaine (Firminy, Le Chambon Feugerolles, la Ricamarie) et dans celle du Giers, notamment autour de Saint-Chamond" précise Axel Gilbert chef de projet à L'Insee Rhône-Alpes.

La commune même de Saint-Etienne concentre le plus grand nombre de personnes en situation de précarité, que ce soit dans les quartiers d'habitat social ou dans le centre-ville, relativement mixte, contrairement à Lyon ou Grenoble.

" À comparer avec d'autres régions françaises serait toutefois dans le milieu du tableau", nuance Pascal Oger, directeur régional de l'Insee.

La Métropole de Lyon

L'agglomération est la plus riche de la région avec en 2010 un revenu net imposable médian de 19 800 euros. La métropole compte néanmoins 115 000 ménages à bas revenus soit environ 20 % de la population. Sans surprise, les espaces de précarité sont principalement situés à l'est, Lyon Mermoz, Rillieux-la-Pape, Vaulx-en-Velin, Vénissieux, Saint Fons, ainsi qu'à Givors au sud.

La situation de Vénissieux, Saint Fons, Givors et Rillieux-la-Pape s'est d'ailleurs dégradée depuis la dernière étude relève l'Insee. Tandis que celle de la Duchère ou Vaulx-en-Velin, qui connaissent d'importantes opérations urbaines ont légèrement progressé. La Métropole offre la particularité de compter le plu grand nombre de jeunes de 15 à 24 ans inactifs ou chômage : 24 300.

Grenoble Alpes Métropole

C'est l'agglomération qui compte le moins de précarité 18 % de la population, soit 40 000 ménages à bas revenus. Comme Lyon, l'agglomération grenobloise connait un dynamisme économique lié aux industries de pointes et innovantes, et gagne des habitants.

50 % de la précarité se concentre sur la commune de Grenoble, mais dans les quartiers périphériques en particulier la Villeneuve. Ailleurs dans l'agglomération, Fontaine, Échirolles, Pont-de-Claix et Saint-Martin-d'Hères sont les plus touchées.

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