Les acheteurs sont plus exigeants dans le Rhône

Des acheteurs plus pointilleux et des vendeurs qui ne cèdent pas sur les prix. La FNAIM du Rhône constate un durcissement des transactions, malgré de bons volumes sur le premier semestre 2014, soutenus par des taux de crédits attractifs, associés à une stagnation des prix.
(Crédits : Laurent Cérino/Acteurs de l'économie)

« Nous sommes confrontés à des acheteurs mieux formés et de plus en plus exigeants », constate Anne de Plancher, vice-présidente de la FNAIM du Rhône chargée des transactions. « Ce qui fait partie des priorités c'est un bon accès aux transports. Le diagnostic énergétique a désormais une influence entre des biens comparables », souligne-t-elle.

Des transactions plus longues

« De l'autre côté, il y a des vendeurs qui rêvent de plus-values. Si le vendeur n'est pas pris à la gorge, il est résistant sur les prix. Entre ces deux exigences, les transactions sont devenues très difficiles » admet Jean Chavot, président de la FNAIM. Selon l'organisme, de nombreux vendeurs gardent leur bien en vente un, deux, voire trois ans. Des agences refusent même des biens qui ne sont pas au prix du marché.

Derrière ce constat, le volume de vente sur le premier semestre 2014 est pourtant en augmentation de 2,6 % (maisons et appartements). Les chiffres publiés mardi font état de 18 879 transactions enregistrées entre juin 2013 et juin 2014, le Rhône représente un quart des transactions de la région. « Nous nous attendions à une baisse en 2014 des prix de 3 à 4 %. Finalement, ce n'est pas le cas et nous avons eu sur ce premier semestre un bon volume de vente », précise Jean Chavot.

Selon la FNAIM, c'est  le double levier, d'une stagnation des prix et des taux de crédit attractifs qui permet de maintenir les volumes. « L'activité économique de la région soutient aussi la demande sur l'agglomération lyonnaise », ajoute Anne de Planchard.

Des prix moyens stables

En juin 2014, le prix moyen du m2 s'affichait à 2970 euros, dans le Rhône, soit un recul de 0,7 % en un an. À Lyon, le prix moyen du m2 reste naturellement plus élevé à 3431 euros, soit une hausse de 1 % par rapport à la même période l'an dernier, et avec de grandes disparités selon les arrondissements. Pour une maison, le prix moyen dans le département s'établit à 2 534 euros du m2 (+0,7 %).

Selon la FNAIM du Rhône, entre janvier 2013 et juin 2014, cette tendance des prix, conjuguée à l'augmentation de la capacité de crédit, a permis une économie sur le coût d'un emprunt de 14 289 euros. Cela représente un gain de 6 m2 à l'achat .

Un retour de l'investissement locatif ?

Du côté des loyers, ils restent à la baisse, tant sur le Rhône que sur Lyon intra-muros, respectivement à 11,42 euros du m2 (-2,4 %) 12,70 euros du m2 (-0,6 %) Globalement, la FNAIM se félicite de la révision de la loi Alur et de nouvelles mesures incitatives voulues par Manuel Valls. « On voit revenir des investisseurs depuis les éclaircissements sur la loi Alur », remarque Anne de Planchard. « L'encadrement des loyers à Lyon aurait été une catastrophe. Si les propriétaires n'arrivaient plus à louer, on pouvait s'attendre à un arrêt des investissements de rénovation » juge de son coté Jean Chavot. « Les mesures prises vont dans le bon sens. On déclenche quelque chose de positif qui permet de redonner de la confiance et de la lisibilité aux investisseurs », estime-t-il.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.