Cyclopolitain met ses roues dans la microfranchise

L'entreprise lyonnaise, spécialisée dans la mobilité urbaine en triporteur, va tester cette formule jusqu'en septembre à Lyon. Elle entend ensuite la développer sur le territoire national.

Cyclopolitain, société lyonnaise de transport de personnes et marchandises en triporteur, se lance à son tour dans la microfranchise. Cette formule d'entreprenariat solidaire a déjà été adoptée par « O2 » - évoluant dans le domaine du petit jardinage- et « Chauffeur & Go » - chauffeur occasionnel pour conduire sa voiture - avec la clé la création d'une centaine d'emplois indépendants, à ce jour.

Plusieurs centaines d'emploi

« Nous visons 400 emplois d'ici à 4 ans », a précisé Sarah Dufour, co-fondatrice, et directrice générale, de Cyclopolitain, ce mardi, lors de la signature des deux premiers contrats de microfranchise. Ainsi Jérôme, 40 ans, proposera ses services dans le 6ème arrondissement de Lyon et Raphaël, 23 ans, dans le 8ème. Ils joueront les poissons pilotes jusqu'en septembre avant un déploiement envisagé à l'échelle nationale.

L'aventure est menée avec l'Adie (association pour le droit à l'initiative économique), à l'origine de cette innovation sociale, en 2009, et Pôle emploi. « Nous nous sommes rendus compte que certains demandeurs d'emploi voulaient entreprendre. Mais ils ne le font pas car ils n'osent pas partir seuls et qu'ils n'ont pas d'idée de projet viable », argumente Angèle Mignonac, déléguée territoriale de l'Adie pour les départements de l'Ain et du Rhône.

Concept clé en main

Par ce biais, Cyclopolitain propose à des personnes à l'écart du marché du travail de devenir des coursiers de quartier. « On nous fournit un concept d'activité clé en main », s'émerveille Raphaël. Concrètement, et une fois la phase de test validé, ces micro franchisés deviendront propriétaires de leur triporteur (moyennant un prix préférentiel de 5000 euros HT). Ils devront ensuite acquitter une redevance correspondant à « 2 ou 3 % de leur chiffre d'affaires », précise Sarah Dufour. Des recettes qui proviendront du transport de personnes, des livraisons de proximité et de l'affichage sur le véhicule personnalisé avec leur prénom et numéro de téléphone portable.

Un modèle basé sur la publicité

C'est sur ce modèle économique que se développe depuis dix ans Cyclopolitain qui, par ailleurs commercialise ses triporteurs, à assistance électrique, fabriqués par un constructeur alsacien, dans de très nombreux pays. Cette dernière activité a contribué pour moitié à ses 2 millions d'euros de chiffre d'affaires 2013. L'autre moitié, assurée par son métier de transporteur, est alimentée pour les 3/4 par la publicité. Les grands noms de la messagerie rapide, de la logistique, téléphonie mobile, figurent parmi ses annonceurs. L'entreprise est directement implantée à Lyon et Paris où elle exploite respectivement 20 et 45 véhicules.

Pour poursuivre sa marche en avant, Cyclopolitain, qui compte 10 équivalents temps plein, doit maintenant trouver les moyens de réduire les coûts de production de son véhicule vendu 7000 euros HT. « Il faut que nous l'abaissions à 5000 euros pour qu'il reste attractif. Ceci nécessite un important travail de recherche et développement », reconnaît Sarah Dufour. Elle annonce préparer une nouvelle levée de fonds de 450.000 euros.

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