Nord-Isère : une révolution logistique sous haute tension

La nouvelle directive territoriale du Nord-Isère devrait libérer jusqu'à 400 hectares de foncier destinés à l'activité économique. Pourtant, les acteurs de la logistique, qui n'ont eu de cesse de réclamer des terrains ces dernières années, redoutent que les montages financiers imposés par ce document d'urbanisme ne fassent fuir les investisseurs.

Même si ces dernières années n'ont pas été parmi les meilleures en termes de commercialisation, le marché logistique du Nord-Isère reste une véritable place forte. Deuxième pôle logistique après l'Ile-de-France et devant le Nord-Pas-de-Calais et Provence-Alpes-Côte d'Azur, le territoire regroupe près de 2 millions de m2 d'entrepôts. Idéalement situé, particulièrement bien doté en infrastructures routières, aéroportuaires et ferroviaires, il offre un terrain de jeu exceptionnel aux acteurs du secteur. D'autant plus que depuis l'implantation des premiers entrepôts dans les années 1970 avec l'avènement de la ville nouvelle de l'Isle-d'Abeau, le développement de la logistique en Nord-Isère a été mené à bon train sans jamais soulever la moindre grogne de la part des habitants. Un cas de figure quasi unique en France que chacun verrait bien continuer sur ces bonnes bases.

Pénurie de foncier

C'est pourquoi depuis 6 ans, commercialisateurs, promoteurs et investisseurs n'ont de cesse de pointer du doigt la pénurie de foncier qui guette ce territoire. « En Nord-Isère, le foncier disponible devient rare. Le jour où la reprise sera durable, le développement de la logistique pourrait souffrir », alertait déjà Didier Terrier, directeur du commercialisateur Arthur Loyd Logistique en 2010, alors que le marché nord-isérois était au plus bas. Un discours invariablement ressassé depuis…

« Nous manquons de bâtiments XXL, or ce sont ceux qui trouvent preneurs aujourd'hui puisque les utilisateurs parfois concurrents choisissent ces infrastructures afin d'optimiser les charges des poids lourds qui livrent sur un même site », analyse le directeur général du spécialiste de l'immobilier logistique. Le volume du stock reste toutefois conséquent, mais sa qualité baisse. « Sur les 340 000 m2 disponibles, nous en recensons à peine 150 000 de classe A, nous allons vers une situation de sous-offre », s'inquiétait Jean-Marie Guillet, directeur du département logistique France chez Jones Lang LaSalle en janvier dernier...

Lire la suite dans le magazine Acteurs de l'économie, en kiosques le 26 juin.

 

 

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