Laurent Fiard : "Visiativ va poursuivre sa politique d'acquisitions"

En 2016, Visiativ a réalisé 105,9 millions d'euros de chiffre d'affaires, en avance d'un an sur les objectifs initialement fixés. Une progression soutenue liée à une croissance organique dynamique couplée à une politique de développement externe. Cette tendance, Laurent Fiard, président de l'éditeur et intégrateur de logiciels, compte la poursuivre en adoptant une stratégie "offensive". Avec pour nouvel objectif 200 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020.

Visiativ a franchi le cap des 100 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2016. Quel regard portez-vous sur l'année qui vient de s'écouler ?

Nous avions initialement prévu d'atteindre cet objectif en 2017, en accord avec notre plan stratégique Audeo2017. Mais, dès le milieu d'année 2016, nous savions que cet objectif serait dépassé. Nous avons revu notre objectif au delà des 100 millions d'euros.

Cette bonne dynamique s'appuie notamment sur les trois acquisitions réalisées en 2016. Elles renforcent la valeur de Visiativ, en permettant de renforcer notre métier d'éditeur de logiciel. Nous avons également mis en place une dynamique de modèle économique basée sur un business récurrent de près de 60 %.

Vous avez lancé votre nouvelle stratégie Next 100. Quelle politique allez-vous mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés ?

A horizon 2020, notre ambition est d'atteindre les 200 millions d'euros de chiffre d'affaires, grâce à notre croissance externe mais aussi une croissance organique, liée à notre politique d'innovation. Nous investissons chaque année 5 millions d'euros dans la recherche et développement, afin de lancer de nouveaux produits et ainsi aller chercher de nouveaux clients. Nous avons montré cette année que nous étions capables de tendre vers ce rythme, puisqu'en deux ans nous avons doublé notre chiffre d'affaires.

En termes de croissance externe, quelles sont vos ambitions ?

Nous avons une réelle volonté de poursuivre cette politique d'acquisitions. Des dossiers sont d'ailleurs en cours. Nous avons réalisé une augmentation de capital de 7,5 millions d'euros en juin 2016, complétée à la rentrée avec un dossier de financement de 22 millions d'euros. Une opération qui a pour but de renforcer notre structure financière, dans le cadre de ce projet de développement externe.

Vous adoptez une stratégie plutôt offensive ?

Cette stratégie est liée au fait que nous avons la conviction que des parts de marché sont à prendre, et qu'elles sont à prendre maintenant. Par ailleurs, nous devons atteindre une taille critique pour aller à l'international. Nous voulons nous développer davantage à l'étranger, - nous avons déjà une filiale au Maroc et une autre en Suisse - au travers de cette croissance externe, et ce dès cette année. Notre objectif est dans un premier temps l'Europe, mais cela va dépendre des opportunités d'acquisitions.

Des recrutements sont-ils envisagés pour accompagner ce développement ?

Quand on fait de la croissance organique avec des métiers de service, il faut accompagner le client. Nous devrons donc recruter une trentaine de personnes cette année, à la fois sur cette partie liée au service client, mais aussi en recherche et développement.

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En 2016, vous aviez prévu d'adopter une politique volontariste sur trois plans : le développement commercial, les acquisitions ciblées mais aussi les alliances stratégiques. Comment avez-vous avancé sur ce dernier point ?

L'entreprise de demain est liée à un écosystème. A plusieurs, on va et on voit plus loin. Nous avons déjà des offres communes avec Dassault System ou HP et nous réfléchissons avec d'autres partenaires comme Microsoft afin d'offrir des solutions plus globales et ainsi avoir un bon socle.

Quelles sont encore vos marges de progression ?

Un des atouts de Visiativ est l'important capital client. Tout reste à faire chez les petites et moyennes entreprises ainsi que chez les ETI. Le marché est propice. Les dirigeants ont bien compris l'importance de la transformation numérique pour conserver leur compétitivité et accélérer leur croissance. Preuve en est, l'affluence que nous avons eue lors de la dernière édition de l'Entreprise du futur. Cependant, la conjoncture économique actuelle est parfois compliquée chez nos clients.

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