Aldes Group SAS, concepteur et fabricant de systèmes de ventilation de l'air intérieur, de confort thermique et d'aspiration centralisée des poussières, prévoit de flirter avec les 300 millions d'euros de ventes consolidées, en 2017 versus 247 millions en 2016. Un bon en avant principalement dû à l'acquisition, mi-2016, du danois Exhausto qui doublera la part à l'international portée à 40 % des revenus consolidés.

Cette prise de contrôle à 100 % lui apporte un peu plus de 60 millions d'euros de revenus additionnels en année pleine effectués avec 280 salariés. Au-delà, ce spécialiste des centrales d'air décline une gamme de produits totalement complémentaire.

S'ajoute "une synergie géographique. Nous n'étions présents ni au Danemark, ni en Suède, ni en Norvège et peu en Allemagne", énumère Stanislas Lacroix, président du directoire de l'ETI familiale forte de 1 400 collaborateurs.

La Chine

Le dirigeant d'Aldes anticipe globalement une bonne activité en Europe du Nord au Sud pour l'exercice en cours. Y compris en France où la construction retrouve aussi des couleurs, se réjouit-il. En Chine, où elle emploie 70 personnes, tout va très bien pour l'entreprise qui a enregistré une croissance de 50 % l'an dernier. Et la dynamique ne faiblit pas, soutenue, entre autres, par le gros contrat signé en 2016 avec le promoteur local Vanke pour équiper 100 000 appartements par an sur trois années.

"Notre volonté d'expansion y est forte. Notre stratégie mise en place il y a deux ans et demi porte ses fruits. Nous nous posons la question d'agrandir notre usine de Shanghai", inaugurée en juin 2016, glisse Stanislas Lacroix. "Nous avons fait le choix de nous concentrer principalement sur l'habitat".

Dans ce pays où la pollution des villes est une des plus élevées Aldes se focalise sur la purification de l'air intérieur en faisant barrage aux particules fines venant de l'extérieur.

 Fermeture de l'unité de Strasbourg

Dans la rubrique restructuration Stanislas Lacroix invoque "une agressivité concurrentielle forte", pour justifier la fermeture de l'usine de Strasbourg dédiée uniquement à la fabrication d'accessoires en série* pour les conduits aérauliques. Cette mesure qui concerne également le petit site logistique de Toulouse lié à ces produits en série touche 67 emplois : "48 suppressions de postes, principalement des opérateurs, et 18 modifications de contrats. Nous avons signé le protocole d'accord du PSE avec les partenaires sociaux. Nous attendons maintenant l'autorisation de l'Etat", détaille le chef d'entreprise.

Il aimerait idéalement que le personnel accepte les reclassements internes proposés et notamment à Lyon. Dans le même temps, "nous avons initié une démarche de revitalisation pour trouver un repreneur pour le site de Strasbourg".

Startups et digitalisation

Aldes, dont l'équipe de R&D se compose de 70 salariés, annonce avoir noué trois partenariats avec des startups, deux jeunes pousses françaises et une Américaine. De sa collaboration avec Breezometer, basé à Palo Alto en Californie, est née l'application AldesConnect donnant à l'utilisateur des informations sur le niveau de la qualité de l'air hyperlocal (à la rue près) et dans son logement. Avec la possibilité pour les clients de piloter à distance leur système de ventilation et de purification de l'air.

"Nous nous efforçons de rendre visible l'invisible, avise Stanislas Lacroix. "Nous sortirons notre premier objet connecté en 2018".

Le secret est de mise à ce stade.

En éveil pour d'autres acquisitions

Le groupe sis à Vénissieux, Rhône, et dont le capital est intégralement détenu pas la famille, dit rester en éveil pour saisir des opportunités de croissance externe. Pour financer son emplette danoise l'industriel, alors très peu endetté, a facilement obtenu un prêt bancaire associant plusieurs banques autour de deux chefs de fil : BNP Paribas et CIC Lyonnaise de Banque.

* la production d'accessoires en série représente ¼ de l'activité globale accessoires du groupe